L’année 2022 de Samira Cherfaoui, cheffe, finaliste de la dernière saison de MasterChef
Malgré un contexte bousculé, le plat pays qui est le nôtre a encore atteint des sommets cette année. Notamment en gastronomie, où Samira Cherfaoui fait partie de celles et ceux qui s’y sont illustrés. Elle revient avec nous sur cette année 2022, définitivement un grand cru.
Vous avez dû abandonner l’émission juste avant l’enregistrement de la finale. Pas de regrets?
Aucun! Bien sûr, j’ai eu un petit goût d’inachevé en réalisant que je n’allais pas pouvoir participer à la finale, mais c’était pour une excellente raison puisque c’était pour donner naissance à mon fils. Ma fille aînée a bientôt 15 ans, et ce deuxième enfant, cela faisait dix ans que je l’attendais, donc c’est une joie d’avoir pu l’accueillir dans la famille. D’autant qu’il est arrivé dans un contexte bouleversé, puisque j’ai appris que j’étais enceinte de lui le jour où on disait au revoir à mon père, qui est décédé à l’automne 2021. Mon fils porte son nom, Ahmed.
Qu’aurait pensé votre père de votre parcours dans l’émission?
Mes parents ont toujours été les premiers à me soutenir. Malheureusement, mon père n’a pas vu l’émission, mais il savait que j’avais été choisie pour participer à l’aventure et il a d’ailleurs regardé plein de concours culinaires avec moi pour me préparer au tournage. Ma mère est une excellente cuisinière, c’est d’elle que je tiens cette passion, mais elle prépare des plats plus conviviaux, moins axés sur la présentation. Mon père aimait bien la taquiner avec ça quand ils venaient manger chez moi en lui demandant pourquoi elle ne faisait pas d’aussi belles assiettes que moi.
« Ma mère est une excellente cuisinière, c’est d’elle que je tiens cette passion, mais elle prépare des plats plus conviviaux, moins axés sur la présentation. Mon père aimait bien la taquiner avec ça quand ils venaient manger chez moi «
Pour vous, quel est le plat festif par excellence?
Sans hésiter, mon carré d’agneau en croûte de pistaches. Que ce soit mes sœurs ou mon mari, tout le monde attend avec impatience que je le prépare lors des fêtes de famille. Je mixe les saveurs du tagine au jus de l’agneau, j’aime beaucoup la cuisine fusion et ce plat s’y prête à merveille. Côté sucré, pour moi, les fêtes sont indissociables de la traditionnelle assiette de Saint-Nicolas. Quand on était petites, on était pressées de la recevoir, encore plus que nos cadeaux, et même adultes, on en parle encore avec émotion avec mes sœurs. Enfants, on avait un certain quota de sucreries permises à la maison, mais là, on pouvait s’en donner à cœur joie. Malheureusement, je n’ai pas réussi à transmettre la magie de cette fameuse assiette à ma fille, mais pour moi, même trente ans plus tard, elle reste intacte. Je ne sais pas encore ce qu’il y aura à mon menu de fêtes cette année, mais je sais déjà qu’on sera une vingtaine à table le soir du 31 décembre. J’ai la chance que mon mari adore cuisiner aussi et je le fais volontiers: pour moi, la présentation compte autant que le contenu des assiettes et c’est un plaisir de dresser une table de fêtes.
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