Testés et approuvés: 4 gins sans alcool (la fête est plus folle)

gin sans alcool
Sans alcool, la fête est plus folle ? © Getty images
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Notre expert ès flacons sirote les tendances et noie les idées reçues. Cette semaine, focus sur les gins sans alcool.

Les bureaux de tendances n’en finissent pas de constater la mort de la «gin craze», et il est vrai que cela fait un moment que cette eau-de-vie de grains colonise nos papilles. Mais impossible de ne pas remarquer que, dans les faits, cette boisson n’a pas encore dit son dernier mot. Nous nous y accrochons comme à un radeau.

En cause, un profil misant sur la fraîcheur qui va comme un gant à une époque en plein déni de sucrosité – nous voulons du sucre mais sans l’assumer, du coup tout ce qui vient en masquer les contours est accueilli comme le messie.

Désalcoolisation ou infusion

En ce qui concerne la catégorie des boissons sans alcool, le mot «gin» – même s’il ne peut pas être utilisé (la loi prévoit que le gin doit contenir au moins 37,5% d’alcool) – est porteur. Signe de notre attachement à l’éthanol, c’est souvent sous l’intitulé de «spiritueux sans alcool» que sont proposés ces produits, là où il conviendrait davantage de parler de «boisson» sans alcool.

Le genre fait place à deux procédés. Le premier en appelle à un processus de désalcoolisation. En clair, un trajet aussi long qu’étrange: on effectue d’abord une distillation dans un alambic, puis on distille à nouveau – sous vide, cette fois – pour ôter l’éthanol.

De nombreux observateurs jettent l’anathème sur cette manière de faire considérée comme absurde. Peut-être. Néanmoins, à nos yeux, Botaniets, un breuvage réalisé de cette manière, c’est-à-dire à base de gin désalcoolisé, se découvre comme le meilleur contre-exemple. Il est de loin celui qui offre le plus les sensations que l’on est en droit d’attendre d’un gin, sans oublier qu’il ne contient pas d’édulcorants et que ses valeurs nutritionnelles sont impressionnantes (14 kcal par 100 ml).

Il reste que l’on peut aussi en passer par l’infusion et le mélange de distillats pour signer une boisson sans alcool. Le résultat n’est pas forcément décevant, comme on peut le lire dans notre test ci-contre, mais les contours sont alors différents – comprendre plus dilués et moins tapageurs.

Notre sélection de gins sans alcool goûtés et approuvés

Botaniets, 38 euros, botaniets.com

Pionnier belge en spiritueux sans alcool, Niets Co reste une référence du gin 0%. En cause, une triple distillation, suivie d’une désalcoolisation, pour un produit très aromatique marqué par le genièvre.

Fryns Spice, 24,50 euros, fryns.com

Avec ses arômes frais d’agrumes et de gingembre, cette boisson évoque plus un jus de citron qu’un véritable gin. Mais la pointe de piment en fin de bouche est très plaisante. Dans la composition: deux édulcorants jugés inoffensifs.

Naked Scorpio, 38,10 euros, bluescorpiogin.com

On est d’abord frappé par un aromatique manquant de fraîcheur. Mais la bouche séduit avec ses pointes de sauge ou de pain d’épices. Associé à un Fever Tree Mediterranean, le breuvage ravit.

No Ghost In A Bottle, Herbal Delight, 20 euros, ghostinabottle.be

Avec la présence de vinaigre de pomme, ce liquide rappelle le kombucha. Si le galbe n’est pas tout à fait celui du gin, il faut saluer un profil organoleptique intéressant obtenu à partir de distillats botaniques.

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