Le Belge est, avec une grande avance, le plus grand consommateur de crevettes grises de la mer du Nord. Le pays n’est pourtant responsable que d’1% du volume total de crustacés pêchés, ressort-il d’un numéro thématique de la revue « West-Vlaanderen Werkt » présenté jeudi à Ostende.
Avec 54%, la Belgique est ainsi le plus grand consommateur de crevettes grises. Elle est suivie des Pays-Bas (20%) et de l’Allemagne (15%). Le marché et la consommation de ce crustacé continuent par ailleurs à croître de manière constante, avec une marge de progression encore assez élevée. Avec de 300 à 500 tonnes sur base annuelle, la Belgique a pêché à peine 1 à 2% de ces crevettes. La majorité de cette récolte finit sa route à Ostende, qui a remplacé Zeebrugge ces dernières années. Plus aucun spécimen de ce crustacé n’y est en effet traité, ce qui laisse à penser que l’appellation « crevettes grises de Zeebrugge » est devenue un mythe.
Les Pays-Bas sont au sommet du classement en termes de pêche, représentant 45% de la récolte annuelle, soit un volume de 15.475 tonnes. L’Allemagne les suit avec 12.592 tonnes, puis viennent, loin derrière, le Danemark et ses 3.476 tonnes. Le volume total de crevettes pêchées a atteint environ 35.000 tonnes. Les résultats pour la Belgique étaient meilleurs par le passé, avec plus de 3.000 tonnes en 1956 et encore près de 1.500 en 1982. Les chiffres démontrent que ces volumes sont désormais trop faibles pour être rentables pour l’industrie. La production de croquettes aux crevettes enregistre, elle, de bons résultats. La Belgique représente 90% de la consommation de ce mets et 70% de sa production. Les statistiques font cependant état d’un besoin urgent de jeunes entrepreneurs dans ce secteur afin de le maintenir en l’état.
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