Manger des bananes vertes et des graisses pour être mince et en forme: l’étude qui révolutionne la nutrition
Rester mince et en bonne santé, l’aspiration de tout un chacun. Professeur en biochimie à l’université John Moores de Liverpool, Rodney Bilton a consacré 15 ans de recherche à trouver les réponses à ce double objectif. Il vient de livrer ses résultats, qui tiennent en quelques principes facilement applicables.
Rester mince et en bonne santé, l’aspiration de tout un chacun. Professeur en biochimie à l’université John Moores de Liverpool, Rodney Bilton a consacré 15 ans de recherche à trouver les réponses à ce double objectif. Il vient de livrer ses résultats, qui tiennent en quelques principes facilement applicables.
La banane mais verte
L’une des conclusions principales de Bilton concerne les bananes, qu’il préconise de manger non pas mûres, mais encore vertes, car elles contiennent ainsi plus d’amidon résistant. Ce glucide complexe « est une source importante de fibres diététiques solubles qui ne sont pas digérées dans l’intestin grêle, mais sont absorbées plus lentement dans l’organisme », donnant alors de l’énergie à long terme. L’amidon peut aussi aider à maigrir, car il stimule la libération d’une hormone, le glucagon, qui augmente la vitesse à laquelle le corps brûle les graisses.
La composition chimique de cet amidon fait qu’il n’entraîne aucune augmentation du taux de sucre dans le sang. Pas de risque donc pour les diabétiques. Et comme il n’est pas digéré dans l’intestin grêle, mais par le colon, sa consommation aide les bactéries saines à se développer dans le gros intestin, réduisant ainsi le risque de cancer du côlon.
La consommation moyenne d’amidon résistant est de 3 à 7 g par jour dans les pays occidentaux. Or les experts du Commonwealth Scientific Organisation recommandent d’en manger au moins 20 g par jour. Le fait est que ce sont les bananes vertes qui constituent la meilleure source d’amidon résistant: ainsi, moins la banane est mûre, plus l’amidon qu’elle contient a ce caractère résistant.
La pomme de terre mais pas en purée
Pour conserver ligne et santé, il faut limiter la quantité de sucre dans le sang. Or, la façon de faire cuire les aliments peut modifier cette quantité de sucre libérée dans le sang. Ainsi, la pomme de terre sous forme de purée voit ses propriétés transformées. En effet, en écrasant les pommes de terre, celles-ci libèrent 25% de sucre en plus que si elles sont coupées en lamelles par exemple. Chauffer et broyer les grains d’amidon de la pomme de terre casse et ouvre la membrane qui entoure ces grains, et libère les amidons qui se transforment alors en sucre. D’une manière générale, moins un produit alimentaire est manipulé ou raffiné, moins il libère de sucre pendant sa digestion.
L’huile d’olive mais froide
L’huile d’olive, extra-vierge de préférence, doit être utilisée froide et crue, comme sauce pour les salades par exemple. Surchauffée, elle libère des substances chimiques toxiques appelées peroxydes lipidiques, qui « s’ils sont consommés, peuvent réagir avec les protéines et l’ADN accroissant le risque de cancer et les maladies cardiaques. »
La graisse pour la satiété
La graisse a longtemps été, et reste, l’ennemi de la minceur et des régimes. Sa traque a conduit à une augmentation de la consommation de glucides raffinés, comme le riz blanc, les pâtes et le pain, qui peuvent être liés à une forte augmentation de l’obésité et surtout à une sensation de satiété perdue. Or, la graisse engendre cette sensation de manière prolongée. Les régimes sont certes pauvres en matières grasses et scrupuleusement contrôlés en terme de calories, mais ils conduisent à une augmentation générale des glucides, pour compenser la perte de matières grasses dans l’alimentation.
D’autre part souligne Bilton, les repas riches en graisses favorisent la libération de l’hormone glucagon par le pancréas. Celle-là même qui favorise la décomposition de la graisse du corps pendant plusieurs heures après absorption d’un repas. Nombreuses sont les populations à consommer de grandes quantités de matières grasses et à rester en parfaite santé. À l’instar des Massaï et les Samburus qui consomment jusqu’à 400 g de graisses animales par jour, quand en Grande-Bretagne consommer 60 g par jour est considéré comme la norme sanitaire. Or, ces tribus présentent des niveaux de cholestérol bas et une absence de maladie cardiaque. Mais si elles migrent vers des régions où l’on consomme des aliments raffinés riches en glucides, leurs niveaux de soi-disant « mauvais » cholestérol augmentent.
L’eau
Selon le biochimiste, consommer de l’eau réduirait le mal de dos. En effet, des recherches préliminaires suggèrent que boire 8 à 10 verres d’eau par jour pourrait considérablement alléger les douleurs dorsales et douleurs articulaires chez 80 % des personnes qui en souffrent. Car être déshydraté rend le sang et les liquides articulaires plus épais, cette déshydratation provoquant aussi des cristaux d’acide urique qui se forment dans les articulations, générant des douleurs, comme la goutte par exemple.
D’autre part, même une légère déshydratation a pour conséquence de ralentir notre métabolisme, ce qui peut jouer un rôle dans la prise de poids. Chez 100 % des personnes testées, boire un verre d’eau avant de se coucher annule le sentiment de faim qui pointe vers minuit selon le cardiologue de l’Université de Washington, le Dr Stephen Sinatra.
Autre bénéfice de l’eau mis en lumière dès 1999. Une étude publiée dans l’International Journal of Cancer démontrait alors que boire 5 verres d’eau par jour pouvait réduire le risque de cancer du côlon de 92%, en drainant plus rapidement les déchets produits et potentiellement cancérigènes qui restent dans notre côlon. La même quantité d’eau réduirait aussi le risque de cancer de la vessie de 49 %, et le développement du cancer du sein de près de 80 %. Car une bonne hydratation augmente le flux sanguin dans le foie, aidant le corps à éliminer les substances potentiellement cancérigènes.
Le tofu mais bien combiné
Substituer complètement le tofu à la viande peut être problématique. En effet, cette pâte de soja fermentée est riche en acide phytique, qui bloquerait l’absorption des minéraux essentiels comme le calcium, le magnésium, le cuivre, le fer et le zinc, par l’organisme. De nombreux scientifiques s’accordent à dire que les régimes riches en phytates dérivés de soja ont contribué à des carences minérales répandues dans les pays du tiers-monde, même dans les zones où les minéraux ne sont pas rares. Les Japonais, gros consommateurs de tofu, ne souffrent pas de telles carences, grâce à leur consommation de miso et de natto, fermentés avec des souches de Bacillus subtilis, souches qui ont pour vertu d’abaisser la teneur en acide phytique.
Les smoothies avec parcimonie
Mettre un frein sur les smoothies, certes délicieux, mais qui n’en demeurent pas moins riches en sucre, même s’il s’agit de sucre naturel, et doivent être consommés sans excès.
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