Bière et citron vert: la michelada, cocktail parfait pour fin d’été (+ nos bonnes adresses où le déguster)

michelada cocktail mexicain bonnes adresses belgique
Histoire, recette(s) et bonnes adresses: tout vous saurez tout sur la michelada
Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

Dans la foulée de l’engouement autour de la cuisine mexicaine, ce cocktail à base de bière étend son emprise sur les gosiers. A la fois over-fraîche et épicée, la michelada dépayse sec. Histoire, recette(s) et bonnes adresses à Bruxelles et ailleurs pour le goûter, vous saurez tout sur le cocktail déjà star de votre rentrée.  

Le coup d’envoi a été donné par l’Ermitage. Le 8 juin dernier, cette brasserie bruxelloise lance sa dernière création, une « Mexican Lager ». Imparable comme à l’habitude, le packaging signé par Julien Kremer (alias Krump) montre un mariachi en train de gratter sa vihuela, du nom de cette petite guitare originellement apparentée au luth. Posé sur un petit tabouret à côté du musicien, un verre rempli d’un liquide rougeâtre surmonté, comme il se doit, d’un buvant (la partie supérieure d’un verre) givré d’épices. Pour l’amateur, le clin d’œil est évident: c’est bien d’une michelada dont il est question, ce cocktail mexicain à base de bière, de jus de citron vert, de sel et d’épices. Et pour qui n’y connaît rien, pas grave, le nom marrant de cette nouvelle bière – « Eddy Michelada » – renvoie de manière frontale vers la spécialité.

Bruxelles mexicaine et gueule de bois

Attentif aux dernières tendances liquides, Nacim Menu et sa bande ne pouvaient pas laisser filer l’occasion de signer un breuvage susceptible de remplacer Corona, Modelo, Pacifico et autres bières industrielles dans la confection d’un cocktail aussi décalé que la michelada. Bien sûr, l’explosion du nombre de cantines mexicaines dans la capitale a contribué à l’émergence de cette nouveauté. En peu de temps, des préparations comme la sauce pico de gallo, le taco al pastor et une technique comme la nixtamalisation sont sur toutes les lèvres.

Pour tout comprendre de la mixture, il convient de se tourner vers Amandine Darmstaedter du restaurant La General à Ixelles. Longtemps établie au Mexique, elle a tenu deux établissements à Mexico, la cheffe fait valoir une véritable expertise en la matière. « Tout l’intérêt et la particularité de la michelada viennent du fait qu’il s’agit d’un cocktail salé, c’est assez déroutant», explique-t-elle en guise de préambule.    

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Elle poursuit: « C’est très populaire au Mexique, chaque région a sa version. La michelada est associée à la chaleur en raison de son côté désaltérant. » Il reste que son succès qui ne se dément pas tient également à un autre phénomène, celui de la prolifération des « cruderias », ces bars et restaurants promettant de soigner la « cruda » – que les Espagnols appellent « resaca » – et qui correspond à notre « GDB », la fameuse gueule de bois.

Variations autour d’une boisson

« Il y a toute une surenchère autour de cela. En raison de la réputation de la michelada à apaiser les lendemains de veille, de nombreux établissements imaginent des versions exagérées de cette préparation. Ils ajoutent des crevettes, des concombres, de l’oignon, de la « valentina », une sauce piquante épaisse… à tel point que le cocktail en devient presque un plat ».

A La General, la jeune femme propose deux versions, sur trois existantes, de la michelada. A savoir, l’interprétation « classique » simplement à base de bière, de jus de citron vert et d’un buvant enduit de sel. L’autre possibilité est surnommée « Mexican Bloody Mary ». En plus de la bière, elle comprend du jus de tomate, du Clamato (un jus de fruits à base de bouillon de palourde et d’épices), ainsi que du sel, du poivre et du Tabasco. Le verre? Il se voit agrémenté de poudre épicée.

Au Mexique, il existe aussi une variante reposant sur un combo citron vert et sauce piquante (sans jus de tomate) qui se nomme « chelada ». Il est à noter que, selon l’inspiration, toutes ces recettes sont boostées de mille ingrédients tels que sauce Worcestershire, sauce soja, « salsa de petroleo » (avec du citron et du Maggy), sauce tajin (piments et citron vert), sauce chamoy (à base de fruits)…

La bonne bière

Si les bières classiquement utilisées pour cette boisson rafraîchissante sont des cervezas mexicaines basiques telles que Corona ou Modelo, Amandine Darmstaedter se refuse à utiliser des produits d’exportation dans son restaurant. « L’important est de trouver une bière « glouglou » qui se boit facilement. J’utilise la Cristal, c’est ce que j’ai trouvé de mieux pour le moment », résume-t-elle.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Quelle est l’origine de la michelada? Difficile à dire. Deux versions existent. La première renvoie vers les années 50 et un certain Michel Esper qui avait l’habitude de commander sa bière avec du citron, du sel et de la glace. La petite histoire veut que les autres clients désireux de la même mixture auraient utilisé un mot issu de la contraction de « Michel » et « chela » (une manière argotique de désigner la bière en espagnol du Mexique). La seconde version pointe un mot-valise formé de « mi » (pour « ma »), « chela » (« bière ») et « helada (« glacée »). Une version plausible pour Amandine Darmstaedter dans la mesure où de nombreuses enseignes promettent des « cervezas bien heladas », « des bières bien fraîches ».

Où boire une bonne michelada en Belgique?

A Bruxelles, bien sûr chez La General. Mais cette spécialité se déguste aussi dans une adresse « historique » comme Los Agaves (Saint-Gilles), voire Los Charros (Ixelles et Bruxelles-centre), voire le plus récent Piña (Saint-Gilles). Tope, le restaurant de l’hôtel Hoxton, propose quant à lui un mocktail « Miche Nada » avec bière sans alcool, Serendip, mangue, jus de citron vert, tomate, sauce tajin et mélange d’épices. Sans oublier que Frédéric Nicolay promet de la michelada dans son futur « Rocco Pantalòn », la version 4.0 du Flamingo. Et la Wallonie? Pas facile de trouver les bons spots en dehors d’El Mexicanito (Montignies-sur-Sambre) et le très bon Cabron, sous-titré « taqueria gastronomica mexicana », de Namur.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content