Il s’appelle Benoît d’Onofrio, mais il est plus connu sous le pseudo «le sobrelier». Son but: transformer les boissons sans alcool (et sans sucre) en plaisirs pour palais. Il répond à nos questions sur le vif.
Avec près de 22.000 followers, le_sobrelier inonde Instagram de breuvages non-alcoolisés à consommer sans la moindre modération. Un artisan de la boisson qui vient d’ouvrir La Sobrellerie, un lieu de partage, de formation et de dégustation, à Paris. Petite papote avec celui qui se définit joliment comme un « sommelier omniverre ».
La question qu’on vous pose le plus souvent?
Benoît d’Onofrio: «Est-ce qu’il y a du sucre dans vos boissons?» Et la réponse est non. D’abord parce que je travaille sur des bases très peu sucrées. Ensuite parce que je pousse mes fermentations au maximum, donc celles-ci finissent par manger tout le sucre.
Le sport que vous pratiquez… en pensée?
Benoît d’Onofrio: Le basket. J’en ai fait beaucoup plus jeune, à assez haut niveau d’ailleurs. Mais un problème de genoux m’a contraint à arrêter, et je n’ai plus retouché un ballon depuis. Ce serait compliqué de reprendre car j’aurais du mal à accepter le fait de ne pas retrouver mon niveau d’antan. Donc je préfère chérir mes souvenirs…
L’endroit dont vous n’êtes jamais revenu?
Benoît d’Onofrio: La Bulgarie, où j’ai vécu une bonne partie de mon adolescence. Je ne peux pas dire que j’appréciais forcément, mais j’y suis retourné récemment, et tout a complètement changé. En rétrospective, j’ai presque l’impression d’être passé à côté de mon expérience là-bas.
La célébrité avec qui vous aimeriez dîner?
Benoît d’Onofrio: Vous m’auriez demandé pour un déjeuner, j’aurais dit Nina Simone. Mais pour un dîner, où la soirée peut se prolonger jusqu’au bout de la nuit, je choisis Belmondo! Je l’aime beaucoup. Et je pense que j’aurais beaucoup à entendre de lui.
Le plat qui vous ramène en enfance?
Benoît d’Onofrio: Les marrons chauds. Rien que leur odeur me catapulte en enfance. Mon père les faisait d’abord griller à la poêle, puis, quand nous avons eu une cheminée, il disposait une plaque de métal sur le feu pour les faire cuire… Un régal.
La chose la plus folle que vous ayez faite?
Benoît d’Onofrio: Il y a quelques années, je faisais partie d’un groupe de musique, et on a décidé, sur un coup de tête, de partir en tournée en Europe centrale. On s’est mis à sillonner les routes, à s’arrêter où bon nous semblait et à jouer ici ou là. Ce fut follement enrichissant!
Un métier que vous auriez pu exercer?
Benoît d’Onofrio: J’aurais aimé pouvoir apporter du bien aux gens. Les réparer en étant chirurgien, ou leur offrir un endroit qui leur ressemble comme architecte. Mais bon, j’étais mauvais en sciences et en math…
Ce qui vous saoule vraiment?
Benoît d’Onofrio: L’hypocrisie et l’opportunisme. Hélas, de plus en plus de personnes en sont atteintes…
L’appli de votre smartphone qui est le plus souvent ouverte?
Benoît d’Onofrio: Instagram, qui me permet de rester en contact avec mes clients et montrer ce que je fais. Le problème, c’est qu’au passage, je suis trop souvent happé par des bêtises et je finis par me perdre dans les méandres de l’algorithme…
Un mot pour vous décrire?
Benoît d’Onofrio: Curieux.
Votre achat le plus bizarre?
Benoît d’Onofrio: Un flamant rose grandeur nature en carton-pâte. Je l’ai trouvé tard le soir, et je me le suis trimballé toute la nuit en intriguant les passants. Il a fini par atterrir quelque part chez mes parents après un déménagement, je pense.
Ce que vous aimeriez faire, là, tout de suite?
Benoît d’Onofrio: Absolument rien d’autre que ce que je suis en train de faire. Je me sens extrêmement aligné et à ma place. Et je n’aimerais être nulle part ailleurs.
Instagram: @le_sobrelier
La Sobrellerie, 39, rue Ramponeau, à 75020 Paris.
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