Saucisson, jambon, salaison: un Noël 2022 placé sous le signe de la charcuterie
Si on vous dit « Noël », vous pensez immédiatement sapin, cadeaux, champagne et dinde? Cette année, il faudra ajouter « charcuterie » à votre vocabulaire festif car les salaisons sont résolument de saison.
D’ailleurs, la charcuterie s’invite dès le décompte, grâce au Calendrier de l’Avent de L’Instant Gourmand, dont chacune des cases est remplie de mini-saucissons. Au menu: 36 spécimens, allant du nature à celui aux noix, enrobé de parmesan, de poivre ou d’un mix provençal, sans oublier le chorizo. De quoi rendre décembre résolument gourmand, mais aussi offrir une alternative salée à ceux pour qui la perspective de manger un chocolat par jour file des caries. Le tout moyennant la bagatelle de 17.9€ (ici), la charcuterie ayant visiblement l’avantage d’être plus économique que la plupart des autres surprises cachées dans les Calendriers de l’Avent, les prix de ces derniers oscillant d’ordinaire plutôt autour de la cinquantaine d’euros.
De quoi faire des émules: pour la deuxième année consécutive, Le Petit Bonnard propose lui aussi une version salée du célèbre calendrier, tandis que La Maison Bayle, championne du monde de boucherie a elle aussi imaginé sa propre version, remplie pour sa part de 44 mini saucissons.
Et il n’y a pas que dans les cases des Calendriers de l’Avent que la charcuterie s’invite cet hiver. Les humbles salaisons sont en effet appelées à remplacer foie gras et saumon fumé à l’apéro.
Quand la charcuterie devient charcu’tree
En effet, sur la lancée de la tendance food du moment à faire la planche, après les butter boards, place au charcu’tree, une proposition gustative dont on salue le nom, mais aussi l’inventivité. Quelques crackers, un peu de jambon et de saucisson bien placés et le tour est joué: un apéritif festif et esthétique pour une fraction du prix de vos zakouskis habituels.
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Une tendance bien dans l’air du temps, cette Noël 2022 étant aussi placée sous le signe d’une fonte glaçante du pouvoir d’achat, entre inflation et flambée des prix de l’énergie. Et quand on sait que le coût de production du foie gras a augmenté de 30% cet hiver, et que cela ne manquera pas de se répercuter sur les prix de vente, cela donne envie de donner raison aux activistes qui décrient sa préparation et d’opter pour une alternative cette année. Même si malheureusement, la charcuterie n’a pas tout bon, loin de là.
Gare aux excès
En 2015 déjà, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait classé la viande transformée, catégorie à laquelle appartient la charcuterie, comme cancérogène (catégorie 1), celle-ci favorisant entre autres l’apparition de cancers colorectaux. Et à l’été 2022, les autorités sanitaires françaises ont confirmé « l’existence d’un lien entre le risque de cancer colorectal et l’exposition aux nitrates et nitrites » après des années de recherche sur la question. La quantité à ne pas dépasser pour éviter les conséquences néfastes sur la santé? 150 grammes de charcuterie par semaine, ce qui équivaut à environ trois tranches de jambon ou une quinzaine de tranches de saucisson. De quoi adapter les portions sur votre charcu’tree afin d’éviter d’offrir un cadeau empoisonné à vos invités.
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