[à publier cash test] On a testé : l’équitation éthologique

© FLORENCE MENDEZ
Florence Mendez

Avec l’équitation éthologique, c’est le cheval qui dirige. Terminé les rapports de force pour faire avancer la bête : préférons la voix et l’assiette aux coups de pied répétitifs. De nouveaux liens de confiance se créent entre l’animal et son cavalier, dans le respect mutuel.

S’il y a bien un sport que j’ai toujours adoré, c’est l’équitation. J’ai commencé très jeune, j’allais souvent au manège pour monter et câliner Pipo, un poney gros, moche et ingrat tout juste bon à finir en lasagne. Adolescente, ma passion pour les chevaux n’a pas diminué, bien au contraire, n’y voyez là aucun rapport avec le fait que je couchais avec mon moniteur. Je dois cependant admettre que je n’étais pas très douée (pour monter à cheval, mauvais que vous êtes ! ) Le dressage, les compétitions, rien de tout cela n’était mon truc. J’ai même, lors d’un concours, sauté un obstacle à l’envers… Et l’humiliation ne s’est pas arrêtée là. En tombant, mon pied est resté accroché à l’étrier, ce qui fait que j’ai été traînée au sol. Au pas, évidemment, parce que ce gros veau de poney marchait, laissant bien à chaque spectateur le temps d’admirer ma culotte vert pomme que dévoilait un pantalon un peu trop grand. Non, vraiment, je n’étais pas intéressée par la performance… Ou alors c’est la performance qui n’était pas intéressée par moi. Ce que je préférais, moi, c’était partir en balade, ou bien monter à cru, ou encore simplement passer du temps en compagnie des chevaux, que j’affectionnais tout particulièrement. Souhaitant remettre mes fesses sur une selle mais plus dans les mêmes conditions, j’ai découvert, il y a peu, l’équitation éthologique. C’est une méthode qui va prendre en compte la nature de l’animal, ne pas aller contre celle-ci et établir la confiance entre le cavalier et sa monture. Ici, pas de rapport de force, l’on travaille à ce que la bête ait envie de faire ce qu’on lui demande, sans s’y sentir obligée. On va par exemple préférer l’assiette et la voix aux coups de jambes répétitifs, et l’on montera sans mords, juste en licol. Cette discipline redonne toute son importance à la pratique au sol, l’on favorise les moments passés à côté du cheval et pas que dessus. Parfois même, on le laissera en liberté, tout en faisant des exercices qui permettront de renforcer le lien avec lui. C’est assez apaisant, la relation développée avec le canasson vous donne le sentiment d’être privilégié, un peu comme une jeune vierge qui murmure à l’oreille des licornes. Si vous avez une peur bleue des chevaux et que vous avez envie de la surmonter, je crois que c’est une excellente manière de se lancer. Ou si encore vous avez des enfants qui pratiquent ce sport, n’hésitez pas à leur faire découvrir cet aspect-ci, qui les recentrera sur l’essentiel : pas l’équipement dernier cri, pas les potins, non. Mais le lien avec l’animal.

Pour plus d’infos, rendez-vous sur la page Facebook Laurianne Mathieux : équitation éthologique Belgique.

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