Alexandre Jardin en 5 mots
Au panthéon de l’écrivain français, il y a la figure maternelle d’une liberté étonnante. Une femme pour qui bravoure rime avec amour.
Liberté
» Je suis si fier de son courage d’être. » Loin des conventions, sa maman, Fanou, a osé l’impensable : vivre avec trois hommes, plus ses enfants, sous un même toit. Chacun avait sa chambre et son amour, pas toujours simple à partager. » Quelle confiance en l’existence. » Un pari audacieux pour cette libertine, au nom de jeune fille prémonitoire : Sauvage. » Ça ne s’invente pas ! Ma mère m’a offert la possibilité d’être l’acteur de ma vie. «
Maman
Dans la famille Jardin, il ne manquait qu’elle, figure clé d’une tribu atypique. Son fils se devait de la croquer avant qu’elle ne s’éteigne. » Il me fallait anticiper l’impensable séparation. Je ne sais pas si elle lira ce roman, mais je veux qu’elle sache que je l’aime. «
Roman
Alexandre Jardin a grandi dans un univers bercé d’imaginaire. » Il n’y avait pas de distinction entre la fiction et la vie réelle. » Un bagage naturel, hérité du Zubial, alias son père, romancier et scénariste, ou d’autres hommes de son entourage, comme Claude Sautet. Quant à sa mère, » c’est un roman en soi… » Une femme sacrément originale. » Souvent muette, elle se contentait de vivre. » De ce silence, » irrésistiblement fascinant « , est né l’écrivain.
Lettre
Ce roman se veut une lettre de remerciement à cette maman extraordinaire, » présente, pas réconfortante. Provocante, elle a compris qu’aimer ne signifie pas surprotéger, mais s’exposer « . Ainsi, cette héroïne – devenue thérapeute – va à contre-courant d’une époque » déifiant les enfants. Les mères croulent sous la culpabilité, alors que la mienne prône la liberté et le droit d’être femme à 100 %. J’aimerais que les femmes se réveillent en lisant ce livre. N’a-t-on pas le droit de s’inventer soi-même ? «
Courage
» Ma mère m’a appris que le courage agrandit la vie. » Grâce à elle, Alexandre Jardin est devenu un auteur engagé. Son combat de fond ? La transmission de la lecture aux mômes, via son ASBL Lire et faire lire. Une façon d’unir des bénévoles, des écrivains et des petits. » La vraie politique consiste à prendre soin de demain. Si on remplit les enfants de mots, ils feront quelque chose de leur humanité. «
Ma mère avait raison, par Alexandre Jardin, Grasset, 216 pages.
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