Acné : Que faire quand la guerre des boutons continue après 30 ans
Arborer une belle peau, saine, fait partie des marqueurs sociaux décisifs, tout comme offrir un sourire sans défaut. Ce qui explique peut-être que l’acné et les boutons restent encore aujourd’hui un sujet un tabou. Pourtant, une femme sur quatre serait (encore) touchée à l’âge adulte.
Alors qu’à Anvers la marque belge de soins dermatologiques YUN Probiotherapy ouvre le premier bar à boutons dont l’objectif est de démystifier les problèmes de peau, on s’est penché sur cette guerre des boutons à l’âge des premières rides en consultant l’expertise du docteur Nadine Pomarède, dermatologue spécialisée dans la dermatologie esthétique, qui officie à Paris et à Bruxelles au sein du DermoMedicalCenter.
Avoir des boutons après 30 ans, c’est courant
Même si, dans l’imaginaire collectif l’acné est un mal épidermique qui touche les adolescents, il faut savoir qu’une femme adulte sur quatre serait touchée. Que ces problèmes de peaux ne l’aient jamais quitté depuis l’adolescence, ou qu’ils surgissent, alors que l’âge bête est maintenant loin derrière elle. Car ce sont surtout les femmes qui devraient se coltiner ce problème. En tout cas, ce sont elles qui voient leur quotidien assombri et qui consultent pour y mettre un terme.
A noter aussi que l’acné de l’adulte n’est pas celui de l’ado. Moins inflammatoire, il est aussi plus localisé sur les maxillaires, mais surtout très manipulé. Et c’est aussi souvent les traces qui posent problème.
Des causes multiples
En règle générale, les deux ennemis jurés d’une belle peau sont la cigarette et le soleil. Or souvent les femmes et jeunes femmes qui fument sont celles qui s’exposent sans précautions. Il en va de même pour l’acné, pour lequel cigarette et soleil – a priori bénéfique, mais dans un premier temps seulement – ne sont que nuisances.
A celles qui se demandent pourquoi les spots surgissent forcément à la perspective d’un rendez-vous important et qui mettent ça sur le compte du stress, la réponse de Nadine Pomarède ne laisse pas place au doute : « Le stress, c’est un peu une tarte à la crème quand même ». Pour elle, une situation stressante conduit à combiner des facteurs qui amèneront l’apparition de boutons (supplémentaires) ou leurs inflammations, à savoir le manque de sommeil, le recours à une alimentation certes réconfortante, mais défavorable à la santé de la peau, etc.
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Évidemment, adulte aussi, l’hérédité joue beaucoup. Les hormones, qui expliquent les poussées au moment des règles. Ou encore l’arrêt de la pilule qui améliorait la qualité de la peau qui dès lors voit ressurgir de vieux démons acnéiques.
Enfin, il est désormais avéré que la pollution joue un rôle dans les poussées d’acné, comme le prouve une étude menée en Chine par les laboratoires La Roche Posay, qui établissent clairement un lien entre pic de pollution et poussée d’acné. La pollution – où se concentrent dioxyde d’azote et particules – modifie la nature du sébum, favorise la prolifération des bactéries et l’apparition des points noirs.
Alors que faire ?
La solution : mettre en place des stratégies pour en venir à bout. Pour Nadine Pomarède, n’obtenir aucune amélioration lors d’un traitement est impossible. Se prendre en main est d’autant plus urgent que l’idée reçue selon laquelle une peau à acné parce qu’elle serait plus grasse aurait moins tendance à voir apparaître les rides, est fausse. Aucun bénéfice à ne rien faire donc. D’autant que plus cette acné laissera de traces, plus les rides seront visibles.
Oui, mais que faire ? D’abord, en finir avec les gestes néfastes pour la peau, en premier lieu, la manipulation qui laisse des traces, ardues à effacer.
Puis consulter et revoir sa routine quotidienne. Comme le souligne la dermatologue, souvent les patientes souffrant d’acné sont les plus zélées à se nettoyer la peau. Elle doit être impeccable, et souvent, ce trop-plein de nettoyage conduit plus à décaper. Et avec le décapage, s’accompagne la sensation de sécheresse, de tiraillement. Or l’excès de sébum ne doit pas être confondu avec l’hydratation de la peau. Donc revoir ses habitudes peut s’avérer salutaire pour le confort épidermique.
Adopter quelques gestes au quotidien
Opter pour l’eau micellaire, ou un gel moussant. Parce que pour certaines femmes, sans cette phase moussante, le sentiment de propreté n’existe pas. C’est quasi culturel. Évitez aussi les brosses nettoyantes, trop agressives pour ce type de peaux. Et adopter des textures légères quand il s’agit d’hydrater.
Ensuite, selon les besoins, le traitement prendra la forme d’un puzzle : aux solutions cosmétiques (hygiène, soin), s’ajouteront les solutions médicales (par voies orales ou crèmes localisées) puis chirurgicales.
Pour cette dernière phase, l’usage des LED a aujourd’hui fait ses preuves : les LED rouges permettront la régénération cellulaire et la disparition des cicatrices, et les LED bleues tueront les bactéries de l’acné et calmeront les phases inflammatoires difficiles.
Et pour ce qui est de la vie de tous les jours, outre la routine de soins adaptée et douce, exfolier grâce à une crème aux acides de fruits sera bénéfique. Et rappelons-le, surtout proscrire tout chipotage de boutons. Face à un spot, le secret est d’assécher la lésion inflammatoire.
« Il faut se maquiller ! »
Si vous êtes sujette à l’acné, il faut bien sûr le traiter, pour améliorer le confort de vie, mais aussi se maquiller, pour cette même raison. Car, de nos jours, « pour trouver une crème teintée ou un fond de teint comédogène, il faudrait se donner du mal ». Les laboratoires ont mis au point des formules qui n’aggravent pas les poussées d’acné comme ça pouvait encore être le cas dans les années 80 et 90.
Fini les « cake faces » et autre fond de teint qui obstrue le pore. Se maquiller n’aggrave pas l’état de la peau ni ne nuit à un éventuel traitement ; en revanche il améliore son aspect, et avec lui l’idée que l’on se fait de soi-même et par conséquent son estime de soi et son bien-être.
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Mais il est important d’apprendre à bien se maquiller comme le rappelle Nadine Pomarède : choisir la bonne teinte, pas trop foncée, faire les bons gestes pour obtenir un maquillage transparent qui permettra à celle qui l’arbore de se sentir bien, malgré quelques traces ou boutons disgracieux. Préférer les textures fluides, qui laisseront respirer la peau.
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Les marques de cosmétiques prennent le sujet au sérieux -une femme adulte sur quatre, c’est un marché conséquent – et développent des gammes de soins et maquillages ciblés, qui permettent d’être bien dans sa peau malgré ses problèmes de peau. Les lignes Dermablend de Vichy, Toleriane de la Roche Posay, ou encore Couvrance d’Avène par exemple, permettent chaque jour de porter haut l’art du camouflage sans être un make up artist notoire ou un spécialiste des effets spéciaux.
Et pour les acnés plus soft, ces marques proposent désormais aussi des gammes plus légères, donc plus adaptées.
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