Détox de printemps: conseils d’une pro pour faire peau neuve

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Le début du printemps est le moment idéal pour entreprendre une cure de détox, qui au-delà du « rite de purification » permet au corps de sortir de l’hiver et de se débarrasser de ce qui l’encrasse. L’occasion de poser quelques questions à Ellen Desmecht, herboriste au sein de la célèbre boutique familiale du même nom située au coeur de la capitale, crée en 1840, et forte de plus de 60 d’expérience en herboristerie. Cette spécialiste nous explique pourquoi et surtout comment entreprendre une cure.

Pourquoi est-il bon, voire nécessaire, d’entreprendre une détox au moment du passage de l’hiver au printemps ?

L’hiver touche à sa fin et avec lui une période de sédentarité et d’excès alimentaires. En effet, en général pour combattre le froid, on sort moins, on mange plus et surtout plus calorique. En outre, les légumes de saison frais et riches en vitamines se trouvent en nombre plus limité durant l’hiver.

Tout cela fait qu’au moment où s’achève cette saison, le corps s’est alourdi. Avec le printemps – et les jours meilleurs qui s’annoncent – c’est le moment d’une remise en forme sous forme d’une cure de détox. On a coutume de dire que si « tout le monde nettoie sa maison, il devrait aussi régulièrement nettoyer son corps. Et le changement de saison est le moment idéal pour cela »

En fait notre corps se détoxifie en permanence, car il doit faire face à une multitude de déchets et de toxines qui l’agressent au quotidien. Saviez-vous par exemple qu’une partie non négligeable de l’oxygène que l’on respire se transforme en oxydants toxiques – les fameux radicaux libres – qui devront être neutralisé à leur tour par les antioxydants.

Mais nous accumulons aussi des toxines via notre alimentation et notre métabolisme produit massivement des déchets, notamment les sous-produits de la digestion. D’autant plus que notre alimentation et nos boissons contiennent de plus en plus de substances qui ne sont pas naturelles. Pensons aux colorants, conservateurs, résidus d’antibiotique, PCBs, dioxines, xéno-oestrogènes ou perturbateurs endocriniens (suite à l’absorption de pilule contraceptive, à l’utilisation d’hormones dans l’élevage industriel)…

Sur quels produits/plantes peut-on compter pour remettre son corps d’aplomb ? Quelles sont leurs actions respectives ?

Normalement le corps s’acquitte très bien de cette tâche tout seul. Mais rien n’empêche un petit coup de pouce pour qu’on se sente plus léger et en meilleure forme. Si l’on souhaite faire une cure de détox, il existe plusieurs pistes adaptées au goût et aux besoins de chacun.

– Pour lutter contre l’appauvrissement de notre nourriture…

Nos aliments quotidiens ne contiennent pas seulement des substances qu’on aurait préféré éviter, ils se sont aussi malheureusement fort appauvris en éléments nourrissants tel que les vitamines, minéraux, fibres, etc. conséquence des méthodes de production moderne (monoculture, sélection de semences productives). Sans ces éléments nutritifs, notre corps fonctionne moins bien et se débarrasse moins facilement des déchets.

Une des façons de faire une cure de détox est de manger des aliments riches en éléments nutritifs. On parle de plus en plus de « super food », des aliments bio, qui crus, sont particulièrement riches en nutriments et qui permettent de contrebalancer notre alimentation appauvrie. En utilisant par exemple en utilisant de l’herbe de blé, de l’orge vert, de la spiruline et de la chlorelle, riches en éléments nutritifs. Ces aliments riches en chlorophylle permettent aussi de se débarrasser plus efficacement des métaux lourds et autres polluants.

D’autres « super aliments » comme l’açai, les baies de goji, le grenade, sont des antioxydants très performants qui peuvent compléter votre régime alimentaire.

– L’intestin : la porte d’une bonne santé…

Si tout ce que nous mangeons doit être assimilé par notre intestin, il est aussi un émonctoire – soit un organe servant à l’évacuation, à l’extérieur, des déchets de fonctionnement de l’organisme – clé ! Les toxines accumulées dans la bile sortent de notre corps via notre intestin. Il est donc très important que cette évacuation se fasse bien. Non seulement on doit être attentif à aller régulièrement aux toilettes, mais il est aussi bénéfique d’ingérer des substances comme du charbon de bois qui absorbe les toxines directement dans l’intestin.

Pour les personnes sujettes aux problèmes de constipation, il existe un mélange de graines mucilagineuses tel que l’ispaghul, le psyllium et le lin qui vont aider à l’élimination des selles sans agresser la flore intestinale.

– Le foie : laboratoire de notre organisme

Une grosse partie des toxines qui se trouvent dans notre organisme doivent être éliminées par notre foie. Plusieurs plantes peuvent le soutenir dans cette tâche. Comme le chardon-Marie, riche en silymarine, qui encourage non seulement la détoxification du foie mais protège aussi les cellules de cette glande. L’artichaut, le pissenlit, le boldo sont également des plantes très utiles au foie.

Chez Desmecht, nous préparons un mélange de plantes à base d’artichaut, de cassis, chardon-Marie et de pissenlit. Comme ces plantes sont amères, d’autres plantes viennent en améliorer le goût. Ceci dit, c’est cette amertume qui démontre l’efficacité du mélange puisque le goût amer déclenche un réflexe immédiat dans le foie et l’estomac.

Manger des légumes tels que le brocoli, le chou, le radis noir – tous riches en liaisons soufrées – nous aide aussi à « nettoyer » notre foie.

– Les reins : le filtre de notre sang…

L’urée, l’acide urique et d’autres toxines s’accumulent dans notre sang. Résultat: notre corps s’acidifie, ce qui entraîne une hausse des inflammations. Nos reins vont filtrer les sangs et nous libérer de ces déchets. Certaines plantes vont stimuler cette filtration, par exemple: le bouleau (et sa sève), le solidago, le cassis, le genévrier, l’ortie. Attention : il est capital de boire beaucoup d’eau lorsqu’on fait des cures détox.

En terme de détox, quelles sont les règles fondamentales à suivre (durée, discipline, etc) et à combiner avec vos conseils précédents?

Si on se sent bien, une cure de printemps de trois semaines suffit. Mais les personnes sujettes aux inflammations ou à une digestion difficile peuvent prolonger leur cure. Il est néanmoins important de faire des pauses, surtout quand on prend des plantes diurétiques. Le principal reste de boire suffisamment d’eau.

Gardez aussi à l’esprit que votre alimentation est l’une des bases d’un corps sain. C’est pourquoi il est bon de se débarrasser de ses mauvaises habitudes alimentaires, non seulement pendant la cure mais tout au long de l’année : évitez les sucreries, de manger trop de viande ou d’autres sources de protéines. Sachez par exemple que les régimes hyper protéinés engendrent des taux d’acide urique très élevés. Privilégiez des aliments riches en fibres (fruits, légumes, graines complètes) et faites attention de préserver leurs vitamines (cuisson lente et température basse).

En plus de vos « recettes », quels produits du commerce conseilleriez-vous : élixir, ampoules, gélules …?

Il y a des produits qui ciblent un peu tous les organes émonctoires (servant à l’évacuation des déchets) et qui sont faciles à prendre. Les tisanes sont idéales, car elles obligent aussi à boire beaucoup. Nous vendons aussi élixirs, sirops et ampoules qui sont à diluer dans de l’eau et que les gens peuvent boire tout au long de la journée. Les extraits de plantes en gélules sont parfois plus performants, car plus dosé en principe actif. Mais attention : pour les diurétiques on ne répète jamais assez: il faut boire suffisamment d’eau!

Le printemps, c’est aussi le moment de la récolte de la sève de bouleau. Cette eau riche en minéraux aide à l’élimination des toxines et beaucoup de nos clients font leur cure annuelle avec ce produit.

Les Herboristeries DESMECHT

L’expérience de la maison DESMECHT remonte à 1840 où on marchandait déjà différentes sortes de farines dans le magasin de la place Sainte Catherine, parmi ceux-ci la « phosphatine », la première nourriture de bébé en poudre. Dans les années 50, le père d’Hugo Desmecht reprend l’affaire familiale. C’est lui qui, après ses études de Heilpraktiker – études en vue de devenir praticien en médecines naturelles – , choisit de se consacrer à l’herboristerie.

Depuis, accompagné de sa femme, il a acquis près de 30 d’expérience. Sa fille, Ellen, et son beau-fils, Niels ont suivie des études d’herboristerie et de nutrition. Tous leurs employés ont une formation d’herboriste ou équivalente. Cette compétence et la vente de solutions actives et naturelles sont à la base de leur concept.

Place Sainte Catherine 10, à 1000 Bruxelles. tel: 02 511 29 59

Rue de l’Ecuyer 38, à 1000 Bruxelles. tel: 02 791 68 08

Plus d’informations et possibilité de commander via le site

www.desmecht.com

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