Pourquoi vous ne devriez pas vous faire tatouer de prénom, et autres secrets d’un médecin spécialiste du détatouage

Fini l’époque où un tatouage, c’était pour la vie: grâce aux progrès de la technologie, le détatouage est désormais plus rapide et efficace que jamais. Une aubaine pour celles et ceux qui ont parfois encré avant de réfléchir, et qui se retrouvent avec des motifs pour le moins… atypiques.
Depuis sa clinique nichée dans une des cours les plus pittoresques de Liège, le Dr Bruno Slaviero a en effet vu passer quelques drôles de specimens. Médecin esthétique, il propose le détatouage parmi sa gamme de traitements, et constate que les demandes ne cessent d’augmenter au gré des années.
« Au Centre Medesthétique, nous réalisons entre 20 et 30 séances de laser Picosure par semaine » estime-t-il. « De nos jours, environ une personne sur cinq est tatouée: le tatouage est considéré comme une forme d’expression personnelle, un art, ou encore une manière de raconter son histoire et son vécu. C’est une pratique qui colle bien à l’époque dans laquelle nous vivons: la liberté d’expression et d’identité sont à leur paroxysme, et parallèlement, la notion de tabou a presque disparu ».
Résultat? « Toujours plus de personnes ont recours au détatouage, soit des années plus tard, soit quelques années seulement après sa réalisation », car si la liberté d’expression est débridée, quand elle s’exprime à même la peau, elle est parfois sujette à d’amers regrets. Et le Dr Slaviero de noter que la parité règne chez les patients qui viennent le trouver pour faire disparaître un tatouage qu’ils regrettent, avec 50% d’hommes et 50% de femmes, et une moyenne d’âge de 40 ans.
Les tatouages que ses patients regrettent le plus?
- Les prénoms ou surnoms.
- Les dates de naissance.
- Les motifs tribaux.
- Les tatouages des sourcils.
- Les motifs représentant des animaux.
Et le médecin liégeois de pointer que les raisons évoquées sont, dans l’ordre, « j’étais ivre », « j’étais jeune et bête (et j’aurais dû écouter mes parents », « j’étais amoureux », « le tatoueur s’est trompé » et, de manière plus générale, « je ne supporte plus de voir mon tatouage ».
Des tatouages qui peuvent être encrés partout sur le corps, parfois à des endroits pour le moins surprenants.
Les endroits où il pratique le plus de détatouages?
- Les poignets.
- Les bras et les épaules.
- Les mollets.
- La nuque.
- Le bas du dos.
Jusqu’ici, rien de bien original, vous dites-vous peut-être. Raison pour laquelle on a évidemment poursuivi en demandant au bon Docteur Slaviero quels étaient les endroits les plus insolites où il avait dû manier du laser.
Verdict? « J’ai déjà dû détatouer le pubis de certaines patientes » confie celui qui a également été sollicité pour enlever des tatouages « sur les fesses, sur la poitrine », mais aussi… « sur le front ».
Et si, respect de la confidentialité (et de l’anonymat de ses patients) obligent, il ne nous dira pas quel motif la personne en question avait bien pu choisir de se faire encrer sur le visage, avant de retourner à son cabinet, Bruno Slaviero accepte tout de même de partager avec nous les tatouages les plus, disons, surprenants qu’il a vu passer sous son laser.
Soit, en l’occurence, le mot « catin », tatoué en lettres imposantes sur le bras, mais aussi un scarabée tatoué sur le mont de Vénus d’une patiente, et qui « ressemblait à un gigantesque morpion », sans oublier un chat aux manettes d’une fusée, et le plus inattendu, peut-être, « un pénis tatoué sur la main d’un patient ».
Les tatouages ne sont plus (forcément) éternels, et visiblement, cela libère leurs adeptes au moment de passer sous les aiguilles. Heureusement, la technologie permet désormais de faire peau neuve.
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