Sur papier en tout cas l’idée a l’air séduisante, surtout lorsque l’on ne maîtrise pas l’art de l’eyeliner presque aussi sophistiqué que celui de la calligraphie. C’est pourtant une make-up artist habituée du geste qui a eu l’idée de lancer cette gamme de traits « à coller » – mais sans avoir à appliquer de colle comme dans le cas des faux-cils – réutilisables qui plus est. L’idée en soi n’est pas complètement neuve.
Il y a quelques années déjà, Lancôme avait sorti des patches « velours » dans une collection de fin d’année avec un succès mitigé, l’expérience n’ayant d’ailleurs pas été renouvelée. En cause alors, la rigidité et la lourdeur du substrat qui suivait très difficilement la ligne de l’oeil. En janvier 2015, c’était au tour de Peter Philips, directeur de la création mquillage chez Dior, de proposer en édition limitée des liners à coller dans des tons pastels. Un produit directement inspiré de ce qu’il avait imaginé – et pour le coup découpé à la main lui-même les jours précédents le show – pour le défilé Haute Couture Automne-Hiver 2014-2015.
Les patches Mily – une référence au prénom de la créatrice brésilienne Mily Serebrenik désormais installée à Paris – s’apparente d’ailleurs à cette famille de glamliners souples faciles à poser. La maquilleuse recommande d’appliquer au préalable son mascara. En revanche, le fard à paupières suivra afin qu’il ne forme pas une couche sous le sticker en l’empêchant ainsi de bien coller. Notez qu’il peut être nécessaire de retoucher le trait à l’aide d’un crayon de la même couleur que l’autocollant afin de combler les « blancs », toutes les formes d’yeux n’étant pas identiques.
Celles qui choisiraient ce produit pour gagner du temps en seront donc pour leurs frais. Difficile aussi de faire abstraction de cet « intrus » au coin de l’oeil. Mais le résultat est assez bluffant surtout pour les maladroites qui on du mal à garder leur trait droit et homogène.
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