Parmi les tendances qui auront décidément marqué 2024, on retrouve l’obsession du self care et du bien-être, qui aura dominé le secteur de la beauté, mais aussi ceux de la gastronomie, de la mode ou même du voyage. Et en 2025, on va continuer à prendre soin de soi.
Bains glacés, jeûne intermittent, head spa, brossage à sec du corps à la Gwyneth Paltrow ou encore obsession pour la lumière pulsée, en 2024, l’univers du bien-être a été marqué par une série de tendances allant des pratiques aux effets scientifiquement prouvés aux rituels les plus perchés. Le point commun entre toutes ces tocades wellness? Une envie toujours plus présente de se faire du bien, et d’envisager le corps comme un allié à chouchouter plutôt que comme un ennemi à contrôler à grand renfort de régimes restrictifs.
La bonne nouvelle, à l’aube d’une nouvelle année? En 2025 aussi, le bien-être sera au coeur de (presque) toutes les préoccupations, même si les tendances qui se profilent se concentrent plus sur le fond que sur la forme. C’est en tout cas ce qui ressort de l’analyse faite par Anna Bjurstam. À la tête du programme de bien-être du groupe hôtelier Six Senses, et forte de plus de 25 ans dans le secteur, elle prône une approche du soin qui mêle mental, physique et spiritualité. Et c’est à travers ce prisme qu’elle envisage l’année à venir, et les tendances qui, selon elle, vont façonner l’univers du bien-être en 2025.
À commencer par le fil rouge qui les relie toutes entre elles: la longévité. « L’espérance de vie est le nouveau mot à la mode en matière de bien-être : il ne s’agit plus de vivre longtemps, mais de vivre bien » pointe Anna Bjurstam. « Alors que la longévité était autrefois considérée comme un phénomène marginal, il est de plus en plus évident que l’homme peut effectivement ralentir le rythme du vieillissement ». Comment? Et bien en adoptant ces pratiques wellness appelées à gagner en popularité, pardi!
Les 4 piliers du bien-être en 2025?
La solidarité
« Nous vivons une époque d’épidémie de solitude. De plus en plus de personnes vivent seules ou adoptent un mode de vie itinérant en voyageant, ce qui rend plus difficile que jamais la recherche de contacts humains » regrette notre interlocutrice. D’autant que « comme nous l’apprennent les régions de la zone bleue, où les gens vivent longtemps, de riches interactions sociales sont essentielles à la longévité. Les gens cherchent de plus en plus à trouver leur clan, à tisser des liens avec des personnes partageant les mêmes idées et à sentir qu’ils font partie d’une communauté, où qu’ils se trouvent dans le monde ».
La quête du plaisir
« Beaucoup de choses nous procurent un sentiment de bonheur, mais toutes les sources de dopamine ne sont pas égales. En termes simples, une bonne dopamine nous fait nous sentir bien, tandis qu’une mauvaise dopamine a l’effet inverse. Ce neurotransmetteur vital est essentiel pour réguler des réactions telles que le mouvement, l’émotion, la motivation et la sensation de plaisir, mais le stress moderne fait des ravages dans notre système nerveux » alerte Anna Bjurstam.
« Trop souvent, nous fonctionnons en mode pilote automatique et nous n’enregistrons pas les comportements qui pourraient avoir un impact négatif sur notre système nerveux. Il s’agit notamment du fait d’attraper son téléphone dès le réveil, de se jeter sur la malbouffe et de négliger l’exercice physique lorsqu’on est pressé par le temps ».
« Au contraire, le fait d’être conscient des choses qui nous font du bien, comme le fait d’être entouré d’êtres chers, de visiter des endroits extraordinaires et d’explorer nos passions, peut nous permettre de trouver le facteur de bien-être dans des endroits plus positifs. En prenant conscience des activités qui influencent notre réponse à la dopamine, nous pouvons réguler naturellement notre système nerveux et favoriser une meilleure harmonie hormonale en adoptant des habitudes plus saines ».
La santé hormonale
« Les hormones jouent un rôle essentiel dans toutes les facettes de notre santé, de l’humeur à l’énergie et de la libido à la faim, mais elles n’apparaissent à notre conscience qu’en cas de déséquilibre. Les fluctuations sont normales – les femmes en font l’expérience au cours de leur cycle menstruel. Les hommes aussi peuvent s’attendre à des symptômes similaires – fatigue, sautes d’humeur, perte de masse musculaire et autres – lorsque la testostérone diminue avec l’âge » rappelle l’experte ès bien-être.
» Qui ajoute que « le Forum économique mondial reconnaît l’écart entre les sexes en matière de santé, l’un des domaines clés étant le manque de données persistantes sur les hormones féminines et la santé, ainsi que le manque de données disponibles pour les femmes4. Ce qui est pertinent, c’est que cette recherche suscite des conversations qui, espérons-le, auront un effet positif sur la déstigmatisation des saisons de la vie et permettront aux gens d’embrasser la beauté du vieillissement ».
La diète (mais pas celle que vous croyez)
À l’ère de l’Ozempic et autres Mounjaro et Wegovy, « les appétits diminuent à mesure que les programmes de perte de poids par injection gagnent en popularité. Avec l’évolution des habitudes alimentaires, 2025 pourrait voir de petites assiettes denses en nutriments apparaître sur un nombre croissant de menus de restaurants, car la façon dont nous nous alimentons évolue en réponse à un nouveau mode d’alimentation. Ces plats seraient conçus pour nourrir l’organisme, tout en répondant à la diminution de la faim pour les repas copieux ».
Manger moins, mais mieux, prévenir plutôt que guérir et chercher le lien autant que le plaisir? Ces tendances, qui tiennent finalement plus des changements internes que des traitements externes, font drôlement plus envie que le soin du visage au plasma qui a fait couler beaucoup de sang d’encre en 2024.
Reste à voir, toutefois, si les prédictions d’Anna Bjurstam se réaliseront, ou si l’une ou l’autre tendance TikTok toquée l’emportera… Seul 2025 le dira, mais rien n’empêche de prendre la résolution d’adopter ces bonnes habitudes dès maintenant.
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