Lancer une création iconique dès ses études? Peu de designers peuvent rivaliser avec Maarten De Ceulaer. Et là où d’autres s’accrochent prudemment à cette formule à succès, lui reste curieux de l’inconnu. C’est pourquoi il est notre vingtième Designer de l’année.
«Le climat tropical, les cultures locales, la délicieuse nourriture, la gentillesse des habitants, la beauté des îles, les balades à vélo dans les rizières.» Maarten De Ceulaer semble presque s’envoler lorsqu’il énumère ce qui l’attend à son arrivée prochaine sur l’île indonésienne de Lombok, où il partira pour quelques semaines de vacances bien méritées. Ses valises restent encore à faire, mais son tout nouvel atelier est déjà impeccable.
Ces deux dernières années, il a travaillé sans relâche. Sur cet atelier avant tout, son premier espace personnel, au cœur d’Anderlecht. Auparavant, il partageait un atelier avec sept autres artistes de disciplines différentes. «C’était parti d’une utopie: plusieurs jeunes créateurs qui voulaient travailler et grandir ensemble. Mais dans la pratique, ce n’était pas toujours évident. Plus les commandes augmentaient, plus le manque de place se faisait sentir, et beaucoup de projets étaient impossibles à réaliser pour des raisons pratiques. Aujourd’hui, je n’ai plus à me sentir coupable pour le désordre, le bruit et la poussière que je produis», s’amuse-t-il. Lorsque, pour en faire la démonstration, il met en marche l’énorme aspirateur industriel, on comprend immédiatement ce qu’il veut dire. Chaque fois qu’il manie disqueuse, marteau et burin pour tailler une lampe Cairn dans un bloc de pierre naturelle, la machine se met à vrombir dans un vacarme assourdissant.
L’impact de son déménagement se ressent déjà dans son travail. «Je n’ai pas arrêté une seconde. J’ai une nouvelle idée pour réutiliser les déchets de pierre, qui commencent à prendre forme. Et en même temps, j’explore quelles voies je peux encore emprunter avec les Cairn Lights. Après ces premières lampes de table, je veux aussi créer des versions monumentales sur pied, ainsi que des appliques murales.»
«Si une année, je n’ai rien à présenter à Milan, ça ne m’empêche pas de dormir. Heureusement, nous ne travaillons pas dans la mode.»
Maarten De Ceulaer conçoit rarement des ‘one shots’, mais plutôt des séries. Il les appelle des familles, parce qu’elles ne cessent de croître. De nouvelles idées de lampes en vitrail – la série Stained Glass Lights, en collaboration avec l’Atelier Mestdagh – sont ainsi en préparation, tout comme de nouvelles pièces Mutation, encore en attente de leur lancement.
Ces familles ne pourraient pas être plus différentes les unes des autres. Les valises empilées de la série Suitcase n’ont rien en commun, ni visuellement ni techniquement, avec les cellules agglutinées de la série Mutation, ni avec les formes champignonnesques des nouvelles Cairn Lights, ni avec les miroirs plus stricts Echo qu’il a conçus pour Deknudt. «Je ne cherche délibérément pas de fil conducteur. Ce qui me plaît, c’est qu’un projet ouvre toujours sur un univers totalement distinct. Ce que je préfère, c’est bousculer l’imagination des gens.»
«En Belgique, on choisit encore trop souvent la sécurité. Il subsiste de la frilosité vis-à-vis de pièces extravagantes créées par des designers contemporains.»
C’est précisément ce refus de se laisser enfermer qui a convaincu le jury de nommer Maarten De Ceulaer Designer de l’année. «À une époque où le monde du design est souvent marqué par l’uniformité, son approche singulière est une véritable bouffée d’air frais», a conclu le jury.
Ce qu’en dit le jury
Avec l’élection du Designer de l’année, Le Vif Weekend met en lumière, depuis 2006, des talents belges du design qui méritent un tremplin professionnel.
Cette année, le jury était composé de Lauren Fonteyn (Flanders District of Creativity), Lise Van Tendeloo (Designregio Kortrijk), Bie Luyssaert (Design Museum Gent), Marie Pok (CID Grand-Hornu), Dieter Van Den Storm (MAD Brussels), Laure Capitani (Wallonie-Bruxelles Design Mode) et Amélie Rombauts (Knack Weekend et Le Vif Weekend)
«Maarten De Ceulaer incarne une vision singulière du design, où poésie et innovation se rencontrent. De ses valises sculpturales à ses luminaires oniriques, il a tissé des collaborations prestigieuses avec des galeries et de grandes maisons internationales. Son travail, exposé dans les musées et foires à l’étranger, rayonne au-delà des frontières belges. Il est aujourd’hui une figure incontournable du design contemporain belge et international.»
– Laure Capitani, WBDM
«À une époque où le monde du design est souvent marqué par l’uniformité, l’approche singulière de Maarten De Ceulaer est une véritable bouffée d’air frais.»
– Lauren Fonteyn, Flanders District of Creativity
«Le travail de Maarten De Ceulaer embrasse à la fois le conceptuel et l’industriel. Cela lui confère une place particulière dans le paysage du design contemporain. Avec l’essor du collectible design, l’attention portée au produit industriel réfléchi est un peu passée au second plan. Qu’il parvienne à déployer son langage formel dans ces deux domaines avec autant de personnalité fait de lui un créateur complet dont nous entendrons encore beaucoup parler à l’avenir.»
– Dieter Van Den Storm, MAD Brussels
Cherchez-vous consciemment à surprendre?
J’ai besoin de beaucoup de variété. En secondaire, j’ai connu une sorte de lassitude scolaire. Étudier le latin, c’était pour moi chaque jour pareil: bûcher, reproduire la matière, puis tout oublier. Passer des années derrière un bureau, devant un ordinateur? Ce n’est pas moi. Je suis assez impulsif, animé d’une énergie qui me pousse à avancer, et surtout, je veux avoir les choses en main. Mais une tactique consciente, je n’en ai jamais eu. Chaque projet est le résultat du précédent.
Comment ça?
A Pile of Suitcases, mon projet de fin d’études à la Design Academy d’Eindhoven, est une création que j’ai développée avec le formidable maroquinier Ralph Baggaley. Il a continué à produire cette collection par la suite. Après ce projet, je voulais absolument mettre la main à la pâte. Les Balloon Bowls en ont résulté. J’ai mis au point un procédé de fabrication que je pouvais exécuter de A à Z, en utilisant des ballons comme moules flexibles.
«Avec chaque design, je veux repousser les limites. Si les gens attendent quelque chose de moi, j’aime débarquer avec quelque chose de totalement différent.»
Après avoir fabriqué d’innombrables bols, j’ai eu envie de réaliser de grands meubles expressifs. Ainsi est née la série Mutation. Ensuite, le travail avec les artisans m’a manqué, et c’est ainsi que sont apparues les Stained Glass Lights. (Il réfléchit) Les gens sont des êtres aux multiples facettes. Parfois, j’écoute de la musique classique, d’autres fois The Doors, Jimi Hendrix ou de la techno. Et il arrive aussi que pendant des semaines ce soit de la bossa nova ou du jazz éthiopien. C’est la même chose pour l’art. Je peux apprécier des œuvres très minimales, sobres, mais aussi des créations très expressives et intenses. Je prends plaisir à mille et une choses différentes. Je trouve étrange que certaines personnes puissent consacrer toute leur carrière à un seul style, un seul matériau ou une seule technique. Moi, je ne pourrais pas. Ce serait trop étouffant.
Vous préférez sortir le grand jeu.
Avec chaque nouveau projet, je veux repousser une limite. Si les gens attendent quelque chose de moi, j’aime débarquer avec tout autre chose. C’est ce qui rend mon métier intéressant. Commercialement, c’est peut-être moins malin. Développer une signature reconnaissable – formes, couleurs, matériaux ou techniques – permet à la presse, mais aussi aux clients, collectionneurs et galeristes, de vous identifier immédiatement.
Avez-vous déjà eu droit à des réactions du type: «Oh mon Dieu, d’où sort-il ça?»
(Il rit) Oui, j’ai déconcerté pas mal de gens avec ma collection de tapis pour Cc-Tapis, Feathers. Beaucoup ont trouvé que ces plumes figuratives allaient totalement à l’encontre de ce que j’avais fait jusque-là. Mais ce genre de réaction ne m’a jamais dérangé, au contraire. Je ne peux pas imaginer consacrer toute ma carrière uniquement à mes Suitcases. Avec mes récentes Cairn Lights, j’ai appris énormément sur la sculpture et le travail plastique. J’aime me forcer à sortir de ma zone de confort.
Votre travail est exposé et vendu à l’étranger. Avez-vous aussi une fanbase en Belgique?
J’ai bien quelques bons clients en Belgique, mais ce sont surtout des collectionneurs d’art, des architectes et des décorateurs d’intérieur à l’étranger qui viennent me trouver. Parfois, ils me commandent des pièces personnalisées pour des maisons qu’ils conçoivent à Paris, Los Angeles ou New York.
Le lustre monumental en vitrail que j’ai récemment conçu pour une maison de Kelly Behun (NDLR: une décoratrice d’intérieur new-yorkaise très réputée) à Miami en est un bon exemple. De même que le lustre en bronze Sundial Chandelier que j’ai créé pour un projet de Kelly Wearstler (NDLR: célèbre décoratrice d’intérieur de Los Angeles) à Toronto. Ce sont des commandes de rêve, parce que mes pièces trouvent place dans des décors magnifiques, souvent publiés à l’international.
En Belgique, je constate qu’on choisit encore trop souvent la sécurité, avec des meubles de Jean Prouvé, Charlotte Perriand, Jeanneret ou Le Corbusier. Ici, il subsiste une certaine frilosité vis-à-vis de pièces extravagantes ou expressives créées par des designers contemporains.
Quand vous avez été diplômé avec A Pile of Suitcases à la Design Academy Eindhoven, votre travail a été immédiatement sélectionné par Li Edelkoort pour une rétrospective. Vous avez aussi été repéré par la galeriste Nina Yashar, figure majeure du collectible design. Pour elle, vous avez développé une collection autour des Suitcases, dont les premières pièces furent présentées la même année à Design Miami Basel. Votre travail a été salué dans Dezeen, ID, Wallpaper et The New York Times. Qu’avez-vous ressenti face à toute cette attention?
J’étais évidemment honoré, mais surtout surpris de la facilité avec laquelle tout semblait s’enchaîner. Là, on se dit: ça va être comme ça toute ma carrière. Ce qui, bien sûr, n’est pas vrai.
Avez-vous eu l’impression d’avoir atteint un pic trop tôt dans votre carrière?
Peut-être bien. Peu après, Fendi m’a choisi pour réaliser une vitrine à Design Miami. Quand je repense à cette époque, je me rends compte à quel point j’étais peu entreprenant. Je ne me préoccupais pas encore de nouer des contacts. J’aurais pu en tirer bien plus que ce que j’ai fait. Mais on ne choisit pas toujours. Mieux vaut un pic trop tôt que pas de pic du tout (rires). Et une carrière créative est toujours faite de hauts et de bas, je préfère ne pas trop m’en inquiéter.
Vous parliez tout à l’heure de musique. Les musiciens peuvent parfois finir par éprouver une aversion pour la chanson qui les a fait percer. Avez-vous déjà ressenti cela avec vos Suitcases ou vos Mutation?
Mon projet de fin d’études est toujours chez moi, donc je le vois chaque jour et je ne m’en lasse pas. A Pile of Suitcases est quelque chose dont je resterai toujours fier. Il était inspiré par ma passion pour le voyage et la découverte du monde; à cette époque, je ne pensais à rien d’autre. C’est pour cette raison que je me suis mis à m’intéresser aux vieilles malles de voyage de Louis Vuitton et Moynat, et c’est ainsi que ce design a vu le jour.
Avec la série Mutation, c’est un peu différent. Contrairement aux Suitcases, je la réalise entièrement moi-même, et ce processus est très intensif. Je peux facilement y consacrer deux à trois semaines sans rien faire d’autre. Si je suis bien lancé sur un autre projet et qu’une commande pour une pièce de la série Mutation arrive, je dois tout arrêter. Cela m’a déjà frustré. Mais ce n’est pas vraiment lié au design en tant que tel, plutôt au fait que je fais absolument tout tout seul.
Il s’en est fallu de peu pour que la série Mutation entre en production industrielle. Giulio Cappellini, qui dirigeait jusqu’en 2019 la maison de design du même nom, est tombé sous le charme de votre création lorsqu’il l’a vue en 2012 chez l’autre grande galeriste milanaise, Rossana Orlandi.
Giulio Cappellini a effectivement essayé pendant deux ans de produire une version industrielle de la Mutation Chair, après avoir présenté le prototype à Milan, mais il n’y est finalement pas parvenu. D’autres projets ont connu une tournure similaire. Comme le paravent que j’ai développé pour Moroso.
Nous avons travaillé pendant deux ans sur un prototype, que nous avons présenté à Milan. Mais les coûts de production se sont avérés trop élevés pour permettre une commercialisation rentable, et le projet a été abandonné.
Le Covid, quant à lui, a mis un terme à un projet de luminaire qui avait été repris par Vibia. Comme pour la moitié de leurs projets en cours, le mien a dû être mis en suspens pendant deux ans à cause de la pandémie, sans garantie qu’il verrait le jour plus tard. C’est vraiment frustrant quand un design dans lequel on a investi énormément de temps et d’énergie est annulé dans la phase finale par le fabricant. En produisant moi-même, en séries limitées, je garde tout sous contrôle. Je reste mon propre patron et je fabrique les pièces exactement comme je le souhaite. C’est sans compromis, sans tracas, à prendre ou à laisser.
Vous définissez votre travail comme «art & collectible design». Voulez-vous dès lors surtout vous concentrer là-dessus?
Ce n’est pas que je ne veuille plus faire de design industriel ou ne plus collaborer avec des fabricants. Certainement pas. Mais il faut du respect et de la confiance mutuels, et que le courant passe bien. Le luminaire dont je parlais à l’instant est désormais produit par la société belge Modular. J’en suis très heureux. Avec cette pièce, je me suis retrouvé dans une entreprise très chaleureuse et dynamique. De plus, elle n’est pas très loin, ce qui rend le développement beaucoup plus agréable.
Il a régné un certain silence autour de vous pendant quelques années, avant que vous ne présentiez vos Cairn Lights au salon Collectible, ce printemps. Vous avez aussi lancé à ce moment-là une nouvelle collaboration avec le designer Casimir chez Nilufar, la Superquadric Series. Ressentez-vous parfois une pression à devoir sortir des nouveautés?
Je réfléchis sans cesse à ce qui viendra ensuite. Mais si une année, je n’ai rien à présenter à Milan, cela ne m’empêche pas de dormir. Heureusement, nous ne sommes pas dans la mode, où il faut proposer une nouveauté à chaque saison. Il est important de pouvoir prendre du recul et, plus encore, de présenter des pièces qui ont une vie plus longue que des objets tendance, vite oubliés après un an. On oublie souvent que des années de développement précèdent un nouveau projet. Il est donc logique qu’il y ait parfois moins de nouveautés présentées. De plus, quand on produit beaucoup de choses soi-même, sans équipe en studio, il n’est pas toujours facile de trouver le temps de développer de nouveaux designs.
Vous réalisez des pièces très reconnaissables, presque explicites. Vous laissez-vous parfois influencer par les tendances?
J’essaie de m’en tenir éloigné. Dès qu’une chose est trop vue ou trop copiée, je la laisse tomber. J’ai d’ailleurs rarement puisé mon inspiration dans le design lui-même. Je préfère aller la chercher dans d’autres disciplines: l’art, la mode ou l’architecture. L’art m’a toujours fasciné. Quand j’étais enfant, mes parents m’emmenaient souvent dans des musées. Je me souviens de mon émerveillement au musée Dalí à Figueres. Mais aussi des expos de Warhol et de Magritte que j’ai visitées, petit, et qui m’ont marqué. Pendant mes études, j’ai pris l’habitude de fréquenter musées, galeries et foires d’art, et je continue à le faire aujourd’hui.
Vous avez conçu bien plus de lampes que d’autres objets d’intérieur. Qu’est-ce qui vous fascine tant dans la lumière?
L’éclairage offre tellement de possibilités d’expression. Il est aussi moins soumis à des contraintes qu’un siège, par exemple. J’aime créer des objets lumineux qui suscitent une émotion et stimulent l’imagination. Un jeu d’ombres intrigant, le spectacle coloré du verre soufflé à la bouche, la translucidité du verre massif, ou encore la texture de blocs de roche éclairés. Tout cela génère une atmosphère particulière. La lumière est un médium qui a un impact énorme sur l’espace et sur l’utilisateur.
On peut donc s’attendre à de nouvelles lampes à l’avenir?
J’ai encore quelques idées dans mes tiroirs. Certaines prolongent des séries existantes, d’autres sont totalement nouvelles, voire industrielles. C’est pourquoi je retourne chaque année à la Milan Design Week. J’y observe ce que font les marques et avec qui mes idées pourraient éventuellement correspondre. Ensuite, il s’agit de créer des contacts, jusqu’à trouver le bon déclic. Et, avec un peu de chance, cela donnera naissance à une nouvelle famille de designs.
En tant que vingtième Designer de l’année, Maarten De Ceulaer sera à l’honneur au festival For The Now. Les 22 et 23 novembre, son travail sera exposé à la Maison de la Poste, à Tour & Taxis. forthenow.be
En bref: Maarten De Ceulaer (42 ans)
Il est né et a grandi à Diest.
Il se lasse de l’école en secondaire, mais devient un étudiant exemplaire à Sint-Lukas Bruxelles où il étudie l’architecture d’intérieur. Trois ans plus tard, il intègre la prestigieuse Design Academy Eindhoven, alors dirigée par la trendsetteuse et autorité en matière de design Li Edelkoort.
Diplômé en 2009 avec A Pile of Suitcases, il est sélectionné pour une rétrospective consacrée au meilleur de la Design Academy Eindhoven à Art Rotterdam. C’est là qu’il est repéré par la galeriste milanaise Nina Yashar, qui le représente encore aujourd’hui à l’international.
Sa carrière prend dès lors son envol. Il est désigné «one to watch» par le New York Times et de nombreux magazines internationaux, expose avec Fendi à Design Miami et reçoit plusieurs distinctions, dont le Henry van de Velde Award du Jeune Talent en 2013.
Son travail s’inscrit principalement dans le domaine du collectible design: des pièces uniques, à la frontière entre œuvre d’art et objet fonctionnel, réalisées sur mesure et à la main. Il s’aventure aussi régulièrement dans le design industriel, comme avec la collection de tapis Feathers pour Cc-Tapis, les miroirs Echo chez Deknudt ou les appliques murales Impulse chez Modular. Ses créations ont intégré des collections privées et muséales et ont été présentées dans des musées, festivals, biennales et foires à travers le monde.
La série Cairn – des lampes inspirées des amas de pierres laissés par les randonneurs sur les cols ou les plages – qu’il a dévoilée cette année à Collectible, a de nouveau attiré l’attention internationale.
Il vit et travaille à Anderlecht.
maartendeceulaer.com
@maartendeceulaer
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