Valentine a testé la construction d’une terrasse

© Valentine Van Gestel

Depuis un an et demi maintenant, dans l’émission Une brique dans le ventre, j’apprends les rudiments du bricolage auprès de Robert, homme admirable de capacités et de pédagogie, capable de vous retaper une maison de la base au plafond.

Si, au départ, j’ai eu la chance de démarrer avec des travaux de finition, dorénavant, nous sommes passés au gros oeuvre : création d’une cloison acoustique, pose d’un plancher et montage d’un escalier. Du travail de chantier… dont je rentre généralement  » prête à dormir « .

Valentine a testé la construction d'une terrasse
© Valentine Van Gestel

Construire une terrasse en bois composite vient d’accéder au sommet de la liste des travaux les plus éprouvants. Au point de faire naître une totale admiration pour ceux dont c’est le métier. Car j’ai galéré : cette activité m’a coûté mon majeur gauche, mes genoux et mon dos !

Au départ, je m’y suis attelée avec la naïveté du débutant pensant que c’était facile. Ne suffisait-il pas de construire une plate-forme en bois pour accueillir les planches en bois composite à  » clipser  » l’une à l’autre ? Si, si.

Valentine a testé la construction d'une terrasse
© Valentine Van Gestel

Sauf que la plate-forme en question doit être parfaitement plane (avec un léger dénivelé vers le jardin pour l’écoulement des eaux). Or, c’est rarement le cas de la dalle de béton sur laquelle on la construit ! Il faut donc surélever le tout à l’aide de cales. Tous les 45 cm environ, on place un morceau de pneu recyclé – pour éviter au bois de pourrir et amortir les chocs -, et un jeu de cales de tailles différentes jusqu’à obtenir ce joli… plat. Que l’on vérifie, avant de visser, avec une longue barre métallique.  » Chaque petit défaut se verra à l’oeil nu, surtout avec une couleur foncée.  »

Ça prend des plombes. Une éternité que je passe en alternant les positions accroupie, genoux à terre, genou plié. Bref, je souffre. Pour me dégourdir les jambes, je vais découper des cales à la scie à onglet. Comble de la débutante, je ne tiens pas assez fermement un (trop) petit morceau de bois, et celui-ci se retourne plusieurs fois à la vitesse de la scie dans laquelle il est planté… sur mon doigt ! La douleur est telle que je suis persuadée qu’il est déchiqueté. Plus de peur que de mal : il a juste changé de couleur et doublé de volume. Glace et anti-inflammatoire me retapent.

Valentine a testé la construction d'une terrasse
© Valentine Van Gestel

Milieu d’après-midi, je n’en peux plus d’être à genoux. Je me plains.  » Moi aussi, j’ai mal, mais j’évite de le dire. Par confort pour les autres « , me souligne Robert. Je ravale ma fierté car il faut terminer avant la nuit tombée.

L’équipe de tournage prend le relais, pendant que je suis attelée à la préparation des clips et des vis. 21 heures, clap de fin. La terrasse est achevée. Je n’ai jamais été aussi heureuse de ne pas avoir de jardin…

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