Le « café-couture » ou comment apprendre à coudre au café

Après les cours de tricot dans le métro, voici les cours de couture au café.

Après les cours de tricot dans le métro, voici les cours de couture au café.

Une Autrichienne et une Suissesse viennent d’ouvrir à Paris un café d’un nouveau genre, mi-atelier d’artiste, mi-salon particulier, où la clientèle peut apprendre à coudre, à tricoter ou à customiser des vêtements autour d’un café.

Inauguré le 16 mars au 13 rue Lucien Sampaix dans le Xème arrondissement de la capitale, ce café baptisé « Sweat Shop » est ouvert l’après-midi en semaine et le week-end.

Sissi Holleis, 38 ans, et Martena Duss, 28 ans, créatrice et maquilleuse de formation, accueillent adultes et enfants, soit au sein de cours, délivrés cinq fois par semaine (de 20 à 35 euros les deux heures ou au forfait), soit individuellement (6 euros l’heure de location d’une machine), au moment qui leur convient.

Tradition allemande oblige, les clients peuvent venir seulement pour le café, le thé et les gâteaux, s’installer pour lire ou discuter. « C’est un peu comme un cyber-café mais les machines à coudre remplacent les ordinateurs », explique Sissi Holleis. Initiation couture, tricot, customisation (personnalisation de vêtements ou de sacs), ateliers avec de jeunes créateurs, l’offre est variée. « Nous allons bientôt ouvrir un cours pour les adolescents », annonce-t-elle.

Une dizaine de machines à coudre posées sur des petites tables individuelles encadrent un immense plan de travail orange. Rubans colorés, pelotes de laine, rouleaux de tissus et de fil à coudre sont rangés dans des casiers. Le carrelage d’origine est resté, les murs ont été repeints et l’endroit ressemble à un petit deux-pièces très « vintage » avec une touche « mouvement alternatif allemand des années 80 ».

Sissi le revendique: « Ici on a une autre relation au vêtement. On apprend à le fabriquer, on le recycle, ça a un côté écolo… au lieu d’acheter puis de jeter dans un rapport compulsif à la consommation de masse ».

Eleonor, une Allemande de 79 ans, qui habite depuis 30 ans à Paris, a découvert l’endroit avec ravissement. Elle vient « presque chaque jour » faire du tissage « avec des motifs Bauhaus », dit-elle.

LeVifWeekend.be, avec AFP

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