Vues romantiques, poutres apparentes, plafonds mansardés… ces lieux sont autant de refuges pour un parfait week-end d’hiver dans la capitale française.

Hôtel d’Orsay: Comme chez soi, en mieux

A moins de 100 mètres du musée d’Orsay, qui lui a donné son nom, cet hôtel joue les austères derrière sa façade discrète. Même sobriété pour le hall d’entrée, démodé, dans le ton de ce quartier de ministères. En revanche, les chambres sont de vraies merveilles. Celles cachées sous les toits se révèlent les plus belles de l’établissement : très spacieuses, situées sous les poutres, elles offrent un confort cossu de bonne maison anglaise. Les tissus des rideaux et des couvre-lits sont magnifiques ; les meubles Empire, dignement patinés. Mention spéciale pour la suite Junior et ses deux terrasses en zinc surplombant les toits. Sur l’une, une table en teck attend le plateau du petit déjeuner ; sur l’autre, deux chaises longues sont réservées aux bains de soleil (la chambre est orientée sud). Et, pour les séjours en solo, une garçonnière mansardée qui rappelle les maisons de famille. Mieux qu’une chambre d’hôtel, c’est un lieu où l’on se verrait bien vivre quelque temps.

93, rue de Lille, à 75007 Paris. Tél.: +33 1 47 05 85 54. Internet: www.esprit-de-france.com . 280 euros la chambre double sous les toits, 320 euros la suite Junior.

Little Palace Hotel: Le luxe cosy

Ce charmant petit hôtel niché dans le quartier du Sentier a conservé son nom, délicieusement désuet, depuis 1910, date de sa création. C’est dire si le Little Palace Hotel, même s’il vient de faire peau neuve après des mois de rénovation, a su rester fidèle à l’esprit de ses origines. Chic mais chaleureux. A l’entrée, l’imposant portier, Lionel, se fait aussi chauffeur pour les hôtes. Le bar du rez-de-chaussée arbore d’étonnants vitraux cloisonnés espagnols, que le propriétaire, Jean-Pierre Le Bail, a amoureusement fait restaurer. Pour les petites faims, un restaurant très design propose une carte appétissante, qui change tous les jours. Et, au huitième étage, les chambres sous les toits sont autant de petits bijoux : peintures vieil or, tissus pourpres, salles de bains raffinées et, au-dessus des oreillers, une toile représentant une femme allongée, inspirée de Klimt, invite à la sieste. Visez en priorité la 82, dont la salle de bains donne sur le joli square Emile-Chautemps et les coupoles cuivrées des Arts et Métiers.

4, rue Salomon-de-Caus, à 75003 Paris. Tél.: +33 1 42 72 08 15. Internet: www.littlepalace.com. A partir de 158 euros la chambre double.

Hôtel Mercedes : Un air rétro

Inauguré dans les années 1930, ce petit bijou Arts déco idéalement situé sur l’avenue Wagram, non loin des Champs-Elysées, vient de s’offrir un lifting signé Miguel Cancio Martins, le décorateur très tendance du Buddha Bar. Vous ne manquerez pas de petit déjeuner dans la salle aux vitraux de Gruber, superbement restaurée dans les rouges chinois. Les chambres, entièrement refaites en 2004, jouent sur la subtilité des finitions : têtes de lit japonisantes en wengé massif, frises en chêne à cabochons rétro… Couvre-lits, tissus d’ameublement et rideaux arborent de chaleureux tons chocolat. Au huitième étage, les deux petites pièces mansardées sont toutes simples et très calmes, cependant que la suite en duplex, luxueuse, avec son mobilier Arts déco, ouvre largement sur les avenues jouxtant la place de l’Etoile.

128, avenue Wagram, à 75017 Paris. Tél.: +33 1 42 27 77 82. Internet : www.paris-hotel-mercedes.com. A partir de 85 euros la chambre double.

Timhôtel Montmartre: Paris à vos pieds

Sur les hauteurs des Abbesses, à Montmartre, cet hôtel situé sur la très jolie placette Emile-Goudeau offre certainement les vues les plus spectaculaires de Paris. Chambre 515, attention au vertige ! Le regard survole la capitale depuis les collines de Montreuil, à l’est, jusqu’aux tours de la Défense, plein ouest. Deux portes plus loin, suite 517, le nirvana : à gauche, vue sur le Sacré-C£ur et, droit devant, c’est tout Paris qui s’offre à vous !

11, rue Ravignan, à 75018 Paris. Tél.: +33 1 42 55 74 79. A partir de 160 euros la chambre double au 5e étage ; à partir de 200 euros la suite 517.

Hôtel de Nice : Tendres sont les nuits

Zelda et Scott Fitzgerald auraient aimé cette adresse, un établissement à la fois rétro et chic dont le décor évoque la Riviera dorée d’antan… Papiers peints japonais, plafonds tendus d’indienne, collection de gravures anciennes qui habillent les murs et font voyager aux quatre coins du monde. Tout, ici, a été chiné par les propriétaires, amateurs de brocante. Une ambiance de boudoir qui n’exclut pas le confort : l’hôtel vient de se doter de l’air conditionné. Sous les toits, trois chambres ravissantes. Réservez en priorité la 25, dont les deux petites terrasses suspendues offrent un joli point de vue sur le toit de Beaubourg, l’Hôtel de Ville et la façade de l’église Saint-Gervais. Un hôtel de charme, dont le seul petit défaut – le bourdonnement du trafic – tient de son emplacement sur l’une des rues les plus passantes de Paris.

42 bis, rue de Rivoli, à 75004 Paris. Tél.: +33 1 42 78 55 29. A partir de 105 euros la chambre double.

Hôtel du Jeu de paume : L’île Saint-Louis en majesté

Les deux suites mansardées sont les plus calmes, les plus chères aussi, de cet établissement de classe situé au c£ur de l’île Saint-Louis. Tons orangés sympathiques et jeux de poutres esthétiques pour les chambres, et une rénovation audacieuse pour les parties communes de cette ancienne salle de jeu de paume royal, dont les murs datent de 1634. Une belle adresse qu’apprécieront les férus de vieilles pierres. Au printemps, un minuscule jardin privé sort ses tables de fer forgé pour les petits déjeuners.

54, rue Saint-Louis-en-l’Ile, à 75004 Paris. Tél.: +33 1 43 26 14 18. Internet : www.jeudepaumehotel.com.

A partir de 350 euros la suite Junior.

Hôtel Esméralda: Comme dans un roman d’Hugo

Les treilles du papier peint ne datent pas d’hier, les fauteuils accusent les années et les meubles portent la patine du temps.  » Quand la chaudière a rendu l’âme l’an dernier, raconte le gérant, Francisco Villena, nous avons vécu une semaine sans eau chaude. Le troisième jour, on a fait chauffer des bassines. Les clients ont pris cela avec élégance et humour.  » A l’hôtel Esméralda, le temps a passé sans changer l’âme de l’établissement le plus nostalgique – et l’un des moins chers aussi – de la capitale. Une alchimie particulière qui lui vaut une clientèle d’habitués indéfectibles (pour réserver, s’y prendre au moins trois mois à l’avance). On grimpe l’escalier en colimaçon, usé par les pas, jusqu’au quatrième étage, qui abrite les trois chambres sous les toits. Poutres patinées par trois siècles d’existence, recoins, encorbellements, mais aussi W-C sur le palier et fils électriques fantaisistes… Les cloches de Notre-Dame sonnent, et l’on aperçoit, par-dessus la gouttière, les tours de la cathédrale, la Seine et le quai Saint-Michel. Alors, on oublie le confort rudimentaire pour se laisser emporter par la magie romantique du lieu.

4, rue Saint-Julien-le-Pauvre, à 75005 Paris. Tél.: +33 1 43 54 19 20. A partir de 80 euros la chambre double.

Hôtel de Banville: Une cachette romantique

Surtout connue d’une clientèle d’affaires, cette adresse raffinée recèle, au huitième étage, trois chambres sous les toits qui semblent toutes destinées aux amoureux. Ainsi la chambre d’Amélie, avec sa baignoire ancienne à pieds et sa minuscule terrasse, offre une vue sur la tour Eiffel et l’Arc de triomphe. Idéal pour un petit déjeuner romantique. Ceux qui veulent jouer le grand jeu préféreront la chambre de Marie, son baldaquin et sa surprenante salle de bains ouverte. Petits plus originaux : les services de massage ou de manucure en chambre, et les soirées jazzy du mardi soir, animées par Marianne Moreau, chanteuse de blues et… patronne de l’hôtel.

166, boulevard Berthier, à 75017 Paris. Tél.: +33 1 42 67 70 16. Internet : www.hotelbanville.fr. A partir de 200 euros la chambre.

Hôtel des Grandes Ecoles: Escale champêtre

Tenu par Madame Le Floch depuis trente-cinq ans, cet hôtel est l’une des plus délicieuses surprises que recèle Paris. Au troisième étage de la maison principale, quelques chambres sous les toits. Toutes ont le même cachet : papiers fleuris et couvre-lits en crochet blanc. Notre préférence va à la 322. Mansardée, elle est adorable, avec ses murs semés de minuscules roses mauves et son Velux ouvert sur les toits et le jardin. Le calme est absolu, et si vous venez à la belle saison, votre petit déjeuner sera servi sous les arbres. Les jours de grisaille, on n’y perd pas vraiment au change : la salle à manger, avec son parquet en point de Hongrie et ses napperons de dentelle, a un air de pension de famille digne d’un roman de Balzac.

75, rue du Cardinal-Lemoine, à 75005 Paris.

Tél.: +33 1 43 26 79 23. Internet : www.hotel-grandes-ecoles.fr. 105 euros la chambre double.

Hôtel des Trois Collèges: Nuits buissonnières

La façade est discrète ; l’entrée, modeste. Il faut monter au sixième étage pour saisir l’âme de ce petit hôtel. Au total, quatre chambres ont été aménagées sous les toits. Demandez la 63 : à l’angle de la rue Cujas et de la rue Victor-Cousin, ses trois chiens-assis surplombent les toits de la Sorbonne et du Panthéon, que vous pourrez contempler de la petite table judicieusement placée là. Poutres sombres et piqués blancs sur le lit et le petit canapé : la déco, sobre, ajoute une note d’élégance. A deux pas, le boulevard Saint-Michel et le jardin du Luxembourg offrent de belles balades.

16, rue Cujas, à 75005 Paris. Tél.: +33 1 43 54 67 30.

Internet : www.3colleges. com . 140 euros la chambre n°63 pour 2 personnes.

Dossier réalisé par Nathalie Chahine

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