13 octobre

Des couleurs contre la morosité, notamment chez Jacquemus. © IMAXTREE

Le  » dopamine dressing  » a tenté de mettre 2021 en joie avec des couleurs éclatantes, devenant l’un des buzzwords de cette année en demi-teinte. Sur les catwalks des Fashion Weeks, l’audace était au rendez-vous.

Chantre de la mode comme outil de développement personnel et ex-blogueur sous le pseudo Un Panda Moqueur, Sulivan Gwed (21 ans) a sorti le 13 octobre un livre de conseils pour mettre en application ce vestiaire vitaminé: Fashionology, sois mode et sois toi (Harper Collins).

 » Les vêtements de ces collections ont réellement un effet de dopamine. C’est vraiment quelque chose d’inexplicable. Dans mon livre d’ailleurs, je partage cette vision de la mode comme une armure pour l’esprit et pour le corps parce que ça l’est réellement pour moi. La façon dont on s’habille peut servir de bouclier entre les autres et nous. Ces collections peuvent nous permettre de passer inaperçus et de nous fondre dans la masse, comme les insectes qu’on ne distingue pas sur les troncs d’arbre ou, au contraire, d’en mettre plein les yeux et d’éloigner les prédateurs en les impressionnant par des couleurs vives.

Beaucoup de gens se sentent bien quand ils chantent, peignent, jouent d’un instrument, font du sport ; d’autres, comme moi, sont bien dans les vêtements qu’ils portent. Par exemple, lorsque je mets des bottines à talons, j’ai l’impression d’être le roi du monde. Quand j’enfile mon blazer gris avec de fines rayures noires ou mon pantalon patte d’éph en jeans noir, c’est que je suis en mode fonceur et audacieux. Je pense que je me suis vraiment rendu compte de l’impact positif que pouvaient avoir les fringues sur la santé mentale quand j’ai emménagé à Paris et que je me suis senti beaucoup plus libre dans le choix de mes tenues!

Est-ce que tout ça va continuer en 2022? Ce qui change avec notre époque, c’est la manière dont les tendances circulent grâce aux réseaux sociaux, cela permet à tout le monde d’explorer plus facilement différents styles, moods, vêtements qui peuvent plaire à long terme ou non. Il faut aussi savoir se protéger de soi-même: on tend de plus en plus à tout vouloir tout de suite, à être dans l’immédiateté, le résultat rapide. Or, trouver son style prend du temps, c’est une quête de soi, un chemin que l’on emprunte pour se rencontrer.  »

13 octobre
© KHOULOUD MATARKASAA

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