(ana)chronique Booze & blues

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Après la tequila de George Clooney ou le champagne de Jay Z, il sera bientôt possible d’acquérir le whisky de Bob Dylan, vendu sous l’étiquette Heaven’s Door – un nom faisant évidemment écho à la chanson Knockin’ on Heaven’s Door qui, bien qu’elle ne traite absolument pas d’alcool, servit néanmoins de BO au film Pat Garrett et Billy the Kid de Sam Peckinpah. Lequel connut un tournage houleux, notamment parce que le cinéaste en consommait, du whisky, au point que James Coburn/Pat Garrett dise de lui :  » Quatre heures par jour, c’était un génie. Le reste du temps, c’était un poivrot.  » Appuyé sur les portes du paradis, Bloody Sam apprécie sans doute l’hommage indirect à son oeuvre, en tous cas certainement plus que les différentes voix qui s’élèvent pour déplorer l’initiative. Ceux-là ont la mémoire bien courte, car Dylan ne les a pas attendus pour tirer parti de son illustre patronyme, comme en témoignent ses campagnes passées pour le constructeur Chrysler, pour du yaourt grec, et même pour la lingerie de Victoria’s Secret. Mais dans ce dernier cas, on ne lui en voudra pas, puisque lors d’une interview visionnaire de 1965, à la question de savoir à quel secteur il serait susceptible de vendre son intégrité d’artiste, Bobby répondit : des sous-vêtements féminins. Arrêtez donc de râler, les grincheux, vous étiez prévenus.

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