(ANA)CHRONIQUE

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PAS TRÈS CATHODIQUE. L’annonce aura causé l’émoi dans les maisons de retraite de France, de Navarre et de Fédération Wallonie-Bruxelles : TF1 a déplacé Les feux de l’amour dans sa grille, éjectant le soap digestif favori des  » trois fois vingts  » de sa case historique, juste après le 13 heures de Jean-Pierre Pernaut. Devant un tel crime de lèse-majesté, le King lui-même est monté au créneau. Eric Braeden en personne, soit l’acteur incarnant l’indestructible Victor Newman, vedette du show et moustachu le plus célèbre du petit écran – OK, il y a débat avec Magnum -, a crié toute sa colère. Du coup, à la place de la direction de TF1, je ferais gaffe, parce qu’en quarante ans de turpitudes télévisées,  » La Moustache  » a maintes fois prouvé qu’il avait plus d’un tour de cochon dans son sac. D’aucuns s’amuseront de voir une mégastar hollywoodienne investir un débat aussi désuet qu’une plage de programmation TV, à l’heure de YouTube et de la VOD. N’empêche. On peut aussi trouver touchant qu’une authentique icône américaine se penche, par-delà les océans, sur les déboires cathodiques de ses admirateurs européens – enfin, tout ça à un détail près : Eric Braeden s’appelle en fait Hans-Jörg Gudegast et n’a débarqué aux USA qu’à l’aube des années 60, pour jouer les Boches de service. Mais pour ne pas briser le mythe, on fera comme si de rien n’était.

M.N.

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