Catherine Pleeck

Deux noms mythiques. D’un côté, on trouve Marilyn Monroe, dont on commémorera le 50e anniversaire de la mort, le 5 août prochain. De l’autre, il y a Salvatore Ferragamo, ancien cordonnier italien parti à 16 ans aux États-Unis et devenu le chouchou de Hollywood. Greta Garbo, Katharine Hepburn, Marlene Dietrich et Ava Gardner, entre autres, lui confient leurs pieds. L’actrice de Les hommes préfèrent les blondes n’est pas en reste. Spécialement pour elle, le Florentin concevra une série d’escarpins en autruche, en crocodile et en strass rouge.

Cinq paires iconiques. Ce printemps, la griffe Salvatore Ferragamo réédite cinq modèles imaginés en son temps pour la star américaine (3.). Des chaussures élégantes qui se distinguent par la simplicité de leur ligne, au dessin toujours identique : une pointe effilée et un talon aiguille de 11 centimètres – ni plus, ni moins -, soit le must absolu pour accentuer la féminité de Marilyn et valoriser sa célèbre démarche ondoyante. Des pièces faites main, numérotées, réalisées dans les matières d’époque et, bonne nouvelle, disponibles actuellement à Anvers, dans la boutique Coccodrillo (9, Schuttershofstraat).

Une exposition emblématique. À Florence, la maison Salvatore Ferragamo organise régulièrement de grandes expositions dans le musée inauguré à la gloire de son fondateur. Tout naturellement, la dernière en date met en lumière la personnalité complexe de Marilyn Monroe. Jusqu’au mois de janvier 2013, le visiteur peut y découvrir 20 escarpins créés pour l’actrice par le célèbre bottier italien et acquis par la marque sur le marché international des antiquaires. Sont également présentés plusieurs costumes de ses rôles-phares, ainsi que des vêtements personnels et photographies issus de collections privées (1.,4. et 5.).

Un dialogue artistique. Comme pour chacune de ses exhibitions, la griffe ajoute une dimension supplémentaire à l’événement, en établissant des parallèles entre mode et art. Ainsi, c’est une bombe recouverte de morceaux de miroirs lumineux (2.), £uvre de l’artiste contemporain Paolo Canevari, qui rappelle la robe portée par la star lors d’un concert donné devant les troupes américaines, durant la Guerre de Corée. Un objet symbole de la férocité de l’époque, pour celle qui fut souvent qualifiée de bombe sexy au service de l’État.

Exposition Marilyn au Musée Salvatore Ferragamo, jusque janvier 2013. 2, via Tornabuoni, à 50123 Florence. Entrée : 5 euros. www.ferragamo.com

CATHERINE PLEECK

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