Catherine Pleeck

L’invité star. Dernier défilé Louis Vuitton, pour la collection automne-hiver 10-11. À l’intérieur d’une tente spécialement dressée au c£ur de la Cour Carrée du palais du Louvre, à Paris, plusieurs tops,  » stars  » des années 90, font leur retour sur les catwalks : Laetitia Casta, Elle Macpherson, Noémie Lenoirà Aux côtés de ces illustres belles, un autre invité de marque : le modèle Speedy de la griffe de luxe, présenté dans un format revu et corrigé.

Le mythe. à sa création en 1930, le sac est conçu comme une version réduite du Keepall, modèle phare de la maison de maroquinerie. Il est destiné à vivre sa vie comme bagage à main pour le voyage. Son qualificatif fait d’ailleurs référence à l’essor des moyens de transport modernes et à un mode de vie sans cesse plus rapide. Mais en 1960, sa fonction première évolue, pour se transformer en fourre-tout, adoré des citadines. Sa taille se modifiera également au fil des ans – Audrey Hepburn commande d’ailleurs une version plus petite, de 25 centimètres, en 1965 -, tandis que le célèbre Monogram sera secoué dans les années 2000, avec des motifs graffitis, camouflage ou de cerises. Le lifting. Dans sa dernière version, le Neo-Speedy est habillé d’un cuir de veau lissé ou, dans son format le plus luxueux, de peau alligator. Ses concepteurs l’ont cette fois équipé d’une poignée unique et d’un rabat fermé par une serrure dorée, allusion aux malles de la maison parisienne.

L’artisanat. Depuis 150 ans, les outils et techniques d’assemblage des cuirs ont à peine évolué. Pour le Neo-Speedy en alligator, les peaux sont acheminées à l’atelier d’Asnières, le centre névralgique de la marque, dans des caisses en bois et recouvertes de sel. Deux mois sont nécessaires pour les purifier, un mois supplémentaire pour en modifier la couleur. La peau est ensuite patinée à la main, pour un effet vintage. Chez Louis Vuitton, seuls douze artisans sont capables de travailler les cuirs exotiques. L’un d’eux est chargé de découper la plus belle partie, d’après un modèle métallique. Hors de question de gaspiller inutilement le moindre centimètre ! Patiemment, les morceaux sont enfin assemblés et cousus ensemble. Jusqu’à ce que le Neo-Speedy naisse définitivementà Un objet de luxe qui a un prix : environ 18 000 euros, tout de même. Est-il besoin de préciser qu’il se fabrique uniquement sur commande ?

Catherine Pleeck

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