Jean-François Christiaens

D’ici à deux ans, Saab devrait à son tour surfer sur la vague  » SUV compact  » en ouvrant son catalogue à un nouveau 9-4X. Du moins, si la transition avec Koenigsegg, le petit constructeur suédois de voitures de sport qui reprend les rênes de la marque en bonne voie de quitter le giron de General Motors, se déroule comme prévu. En attendant, Saab décline son élégant break 9-3 Sport-Hatch en version  » baroudeur « . Par rapport à la version classique, le 9-3X se distingue par ses protections de carrosserie en plastique (pare-chocs, tours d’aile, bas de caisse), ses jantes spécifiques et sa garde au sol surélevée. Saab propose en outre une gamme de motorisation carburant avec trois combustibles différents : essence, bioéthanol ou diesel. Si les deux premiers blocs (2.0 l turbo, 210 cv) s’équipent automatiquement de la transmission intégrale XWD, la version diesel (1.9 l bi-turbo 180 cv) n’est disponible qu’en simple traction avant (une version diesel 4×4 devrait arriver, mais pas encore de date annoncée). Moyennant supplément, les versions XWD peuvent s’équiper d’un différentiel arrière à glissement limité électronique (500 euros) répartissant le couple entre les roues postérieures suivant les conditions de roulage. De quoi offrir une plus grande vivacité sur la route. On déplorera néanmoins une direction manquant de consistance, une commande de boîte lente et un débattement exagérément long de la pédale d’embrayage (une boîte automatique à 6 rapports est disponible en combinaison avec les 2.0 l essence et 1.9 l diesel). De quoi grever le plaisir de conduite.

Pour les voyages au long cours, on appréciera le moelleux et le maintien des sièges ainsi que le confort de marche global. Avis aux adeptes de la conduite nocturne : la fonction  » night-panel  » caractéristique de Saab, ne conservant que le tachymètre illuminé, se révèle particulièrement reposante pour les yeux. A l’usage, on appréciera également le vaste coffre disponible de 477 l et le pratique cache-bagages coulissant. Faisant l’impasse sur la suspension réglable en hauteur et sur les aides électroniques typées  » tout-terrain « , le 9-3 ne se positionne évidemment pas comme un franchisseur hors pair. De paisibles excursions sur des chemins campagnards ne lui feront néanmoins pas peur. D’autant plus que les versions à transmission intégrale voient leur hauteur de caisse surélevée de 3,5 cm (1 cm pour le diesel).

JEAN-FRANÇOIS CHRISTIAENS

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content