» Grabuge! « , collectif, Flammarion, 249 pages.

Joyeux Noëls !

Sachez que le père Noël est comme les trois mousquetaires: quatre! Plus précisément, il existe deux paires de père Noël. Quand ils se réunissent, cela donne lieu à des farces qui laisseraient pantois les plus délurés de nos collégiens. Pour les bonnes manières, ils repasseront, tant leur (mauvaise ?) habitude de cracher dans la soupe médiatique et de flétrir le système est d’une justesse et d’une précision accablantes. L’humour belge semble avoir été créé pour nous rendre stupides outre-Quiévrain. La bande des quatre s’emploie à remettre les gudules à l’heure, dans un volume échevelé qui devrait être distribué gracieusement dans toutes les pharmacies.

Romanesque et palpitant.

La littérature de cape et d’épée, surtout proposée par Dumas, n’est pas nécessairement futile et utilitaire. Voici un des romans les plus romanesques d’un auteur fécond entre tous et généralement suspecté de légèreté, ce que la préfacière, professeur à l’université de Lille III, est soucieuse de corriger. L’histoire est inspirée d’un épisode authentique du règne de Marie-Antoinette. Les protagonistes sont décelables, sous leur livrée fictionnelle. On peut donc les accompagner de deux manières: en se laissant emporter par l’attelage aventureux ou avec la grille de lecture historique.

 » Le Collier de la reine « , par Alexandre Dumas, Folio/Gallimard, 1030 pages.

Surdoué d’outre-Manche.

Né en 1957, Fry a déjà donné de multiples gages d’un talent polymorphe, tenant notamment le rôle d’Oscar Wilde dans le film de Brian Gilbert, après une trentaine de prestations au théâtre. Son engagement littéraire lui a déjà valu par deux fois les suffrages du public francophone. Il revient avec une version 2002 de Roméo et Juliette, ici couple parasité par des ados calculateurs et dont les tribulations débouchent sur une version de Monte-Cristo à l’heure d’Internet. Comme si rien ne changeait, sous le soleil terrestre…

 » L’Ile du Dr Mallo « , par Stephen Fry, Belfond, 371 pages.

Pavé historique.

Esclave, il s’appelle Hélicon.  » Docile, excellente santé, sait servir à table, parle latin et grec, sait lire et écrire dans les deux langues et possède quelques notions de musique « . Il est choisi pour servir Caligula, jeune homme au regard cruel, ce qui va l’entraîner dans une suite de péripéties romanisantes qui semblent être le fonds de commerce de l’auteur, prix du premier roman pour un ouvrage de la même eau.

 » Le César aux pieds nus « , par Cristina Rodriguez, Flammarion, 692 pages.

M.E.B.

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