Ce 9 septembre, le créateur belge ouvre son premier flagship store à Anvers. Un lieu rien qu’à lui où mettre en scène son univers poétique, dans la douceur.

A quoi ressemblera votre boutique ?

Elle est tout en longueur, avec un petit jardin au bout, il faut vraiment y entrer pour découvrir la collection, j’aime cette idée de mystère. J’ai travaillé avec l’architecte suédois Andreas Bozarth Fornell, pour son sens des matières, sa façon de les mixer et sa manière de fonctionner, intuitive et émotionnelle, c’est aussi la mienne.

A quoi pensiez-vous en créant votre marque en 2003 ?

Je ne pensais pas trop, J’étais un peu innocent, j’avais 24 ans. En 2001, j’ai gagné le grand prix du Festival d’Hyères qui m’a donné confiance, avant, je n’aurais pas imaginé me lancer à mon nom.

Créateur, c’était un rêve d’enfant ?

Non, d’ado et j’ai dû attendre pas mal de temps parce que j’étais en latin-math mais cela m’a fait du bien d’avoir ce genre d’éducation.

La nuit, vous rêvez de mode ?

J’essaie que non sinon je stresse. J’étais un grand fan de gym, j’en faisais et j’adorais regarder les Jeux olympiques, j’enregistrais et me repassais en boucle mes gymnastes préférés. Je connais encore par coeur tous les mouvements, surtout la série sur la poutre et aux barres asymétriques, pour me relaxer, je la refais dans ma tête.

Un défilé, c’est vital ?

Entre 2009 et 2012, nous avons arrêté de défiler à Paris, faute de budget. Je préférais survivre. Je sais que c’est un investissement à long terme, que cela reste un must et que, pour être pris au sérieux par le monde de la mode, c’est ce qu’il y a de mieux. Mais à regarder le budget dédié au défilé, je trouve cela décadent.

D’où vient votre amour pour la maille ?

Maman tricotait beaucoup quand on était enfant, elle est suissesse et excellente mère au foyer. J’étais fier de porter ses pulls. Quand j’étais étudiant à l’Académie d’Anvers, je ne connaissais pas grand-chose à la maille, j’ai retrouvé sa machine dans le grenier et je lui ai demandé de m’expliquer, elle m’a tout appris. J’ai encore un pull de mon enfance, c’est l’un de mes préférés, je ne comprends pas comment cela se fait mais la taille est toujours bonne…

En quoi aimeriez-vous être réincarné ?

Je n’y ai jamais pensé, en fourmi cela doit être stressant, par contre, en oiseau, l’idée de voler de ses propres ailes, cela doit être incroyable.

Un mantra ?

 » Carpe diem « , un truc dans cet ordre-là.

Christian Wijnants Flagship store, 36, Steenhouwersvest, à 2000 Anvers. www.christianwijnants.com

PAR ANNE-FRANÇOISE MOYSON

 » J’aime cette idée de mystère. « 

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