Depuis vingt-cinq ans, Serge Bensimon propose des tennis indémodables, des vêtements intemporels et toujours colorés, des objets désirables et des meubles chinés aux quatre coins de son Home autour du monde. Un certain art de vivre.

Votre premier geste le matin ?

Dire  » merci la vie « , prendre mon café dans ma cuisine et parler avec Charlotte, ma femme. C’est magique.

Le dernier, le soir ?

Dire  » c’est beau la vie « .

Petit, vous rêviez d’être ?

Mécanicien de Formule 1. Avec les copains, on enregistrait le bruit des moteurs de moto et de voitures et on se repassait ça en boucle. Puis j’ai étudié la mécanique, c’était une vraie passion. Mais quand j’ai eu vingt ans, mon père m’a dit  » arrête de faire le zouave  » et je suis monté à Paris pour travailler avec lui dans ses surplus militaires.

Le talent que vous aimeriez avoir ?

Etre magicien. Je fais parfois des tours de magie, pour les enfants de mes amis. Mon préféré ? Le coup de la carte qui disparaît et qu’on ressort ailleurs. J’aimerais suivre les cours de magie dans une école, à Paris. Mais peut-être suis-je trop vieux ?

De quoi avez-vous peur ?

De ne pas avoir réussi à faire tout ce que j’aurais voulu faire. Je n’ai donc pas dit de la mortà

Votre juron favori ?

Bourricot.

Dans votre valiseà

Un tee-shirt, un short, des clapettes Birkenstock. Je sais, ce sont les sandales les plus moches de la terre mais elles sont tellement confortables !

D’ici ou d’ailleurs ?

Pour dire la vérité, j’ai toujours l’impression de venir d’une autre planète.

Bleu ou noir ?

Jamais de noir. Ni sur moi ni chez Bensimon. Quand j’ai commencé ce métier, j’ai été dans un salon professionnel, tous les vêtements étaient noirs, les stands aussi. Je suis donc allé chercher la couleur.

Bling-bling ou passe muraille ?

Bling-bling, c’est tout ce que je déteste. Passe muraille bien sûr. Invisible même, parfois. Quand j’ai besoin de me protéger, je mets ma cape magique, la mienne, pas celle d’Harry Potter.

Vous en rêvez sans jamais avoir osé vous lancer ?

Construire des maisons. Elles seraient comme mes vêtements, accessibles. Simples, sans étage, en bois, un peu à la façon de celle de Charles Eames. J’ai déjà griffonné les plansà

L’objet avec lequel on vous enterrera ?

Une tennis Bensimon. Et quand je ne serai plus que poussière, la tennis, en caoutchouc et coton naturel, sera alors devenue un objet archéologique. Et les historiens se demanderont si cela appartenait à un Romain ou à un Martien.

La suite de cet entretien sur weekend.be

Propos recueillis par Anne-Françoise Moyson

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