Depuis 2004, le romancier français Guillaume Musso truste les premières places dans la course aux best-sellers. Il nous revient cet été avec son sixième roman Que serais-je sans toi ?, un récit sentimental pimenté de suspense.

Amour

Comment définiriez-vous le mot amour ?

L’amour est pour moi une forme d’addiction. Chacun craint de perdre l’être aimé ou de ne pas être à sa hauteur. D’ailleurs, mes héros ont si peur de ce sentiment, qu’ils risquent de passer à côté de l’amour. Si on réussit à faire cohabiter cette peur et l’amour, on gagne en apaisement.

Quel amoureux êtes-vous ?

Le sentiment amoureux a quelque chose d’euphorique. Cet état biologique me projette sur une autre planète. Tout le reste me semble dérisoire. Le challenge ? Passer de l’état amoureux à l’amour véritable.

Arts

Êtes-vous un esthète ?

J’aime l’art sous toutes ses formes. Mes parents m’ont transmis ce goût en m’emmenant au musée. Comment oublier le musée d’Orsay, à Paris, ou le choc ressenti devant Van Gogh ? Cela m’a donné envie de lire des livres d’art.

Quels peintres suscitent pour vous  » l’émotion devant l’évidence du génie  » ?

Lorsque j’avais 15 ans, ce fut indéniablement Van Gogh et Renoir. A 20 ans, Cézanne. Aujourd’hui, j’adore Nicolas de Staël, mais le génie des génies reste pour moi Picasso, qui a réussi à se renouveler tout au long de sa vie.

Parmi les séries télévisées auriez-vous une série culte ?

Les séries novatrices, pas politiquement correctes. Intelligentes ou grinçantes, elles parlent de sexe, de mort ou de politique. J’adore Six Feet Under, The Sopranos, Urgences ou A la Maison- Blanche.

Écriture

Quand avez-vous su que vous vouliez écrire ?

Dès 15 ans, en remportant le concours de nouvelles de ma classe. Cela m’a étonné qu’une histoire, issue de mon imaginaire, rencontre un écho auprès des autres. A l’âge où l’on se sent différent et incompris, ça m’a ouvert une porte. J’ai eu envie d’être un passeur d’histoires.

L’écriture est-elle  » une aventure intérieure  » ?

Dans son Journal, Joyce Carol Oates décrit parfaitement ce bouillonnement et ces tourments. Ecrire est un plaisir addictif, mais aussi une vraie douleur, qui envahit tout. Incertaine, l’alchimie de la création ne tient à rien. Le cheminement d’une idée est mystérieux, fragile, incessant. Je vois des embryons d’histoire partout !

Quels sont vos rituels d’écriture ?

J’essaie de ne pas en avoir, afin de pouvoir écrire partout, même dans l’avion. Je suis d’ailleurs fasciné par les aéroports, dont j’aime l’architecture et la lumière. Tout peut y arriver. La preuve : j’y suis tombé amoureux de la femme que j’aime.

Que serais-je sans toi ?, par Guillaume Musso, XO, 300 pages.

Propos recueillis par Kerenn Elkaïm

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