CHRONIQUE D’UN BUZZ ANNONCÉ

Deux héros aristo-cool amoureux, sur fond de musique électro : la recette de Zadig & Voltaire pour faire craquer les jeunes. © PHOTOS : ALEXANDRE TABASTE / SDP

CECILIA BÖNSTRÖM, DIRECTRICE DES COLLECTIONS CHEZ ZADIG & VOLTAIRE, REVIENT SUR LE LANCEMENT DES DEUX FRAGRANCES DE LA MARQUE, L’ÉTÉ DERNIER.

Les deux nouvelles fragrances de votre label sont sorties l’été dernier, en même temps que les flacons d’Abercrombie & Fitch et que les parfums Louboutin… C’est la mode !

Quand Thierry Gillier a lancé Zadig il y a vingt ans, il distillait déjà des boîtes parfumées dans ses boutiques, il imaginait la cliente ramener ce parfum chez elle, en même temps que son tee-shirt, comme une part d’un univers. Il a toujours eu en tête de créer des fragrances, car Zadig, à ses yeux, est bien plus qu’un style, c’est un art de vivre. Quand je suis entrée dans la société en 2006, je lui ai présenté les créateurs du Labo, parfumeur de niche. Ensemble, on a développé La pureté, assis par terre, dans nos bureaux, et on savait à cet instant que quelque chose de plus grand suivrait. BPI nous a contactés en 2014. Là, c’était le bon timing, avec nos 300 boutiques, on était prêts pour concevoir un produit fort, à diffuser à l’international.

A quel point avez-vous été impliquée dans la création ?

De A à Z. En tout, ça a été deux ans de travail pour déterminer les notes des parfums, le design de la bouteille, la taille du bouchon, la matière de l’étiquette, le choix de l’égérie, que j’ai fait changer en last minute car je tenais vraiment à avoir Joséphine Le Tutour, qui incarne une certaine aristocratie à la française avec un côté nature et sport, qu’on adore chez Zadig. J’ai aussi poussé pour qu’on bosse avec le DJ français The Avener. La chanson du clip, on l’a quasiment créée ensemble (NDLR : You Belong, un tube en radio).

Quand on fait appel à un bureau spécialisé, on n’a pas peur de faire du déjà-vu ?

Quand on a rencontré BPI, Thierry Gillier a dit :  » Je suis ravi qu’on collabore, mais ne nous faites pas une soupe !  » On voulait une odeur qui casse tous les codes, qui soit différente de ce qui avait déjà été fait. Les deux parfums inspirent la joie, le bonheur, une notion d’intellectualité aussi, mais les mélanges sont courageux. Le santal mêlé à la châtaigne pour la femme et au pamplemousse et à l’encens pour l’homme, c’est inattendu ! Comme le design de la bouteille qui, de face, est lisse et de premier abord très classique, mais qui est cassée de dos. Et ça, c’est une première dans l’histoire du parfum !

L’idée, c’était de lancer des flacons mythiques, qui durent dans le temps ?

Impossible de le prévoir, mais c’est ce qu’on recherche toujours. En matière de vêtements aussi, on édite des produits authentiques, qui racontent des histoires et dont on espère qu’ils seront intemporels. Avoir créé nos parfums, c’est une consécration et la confirmation qu’on est une maison reconnue.

Une maison qui s’apparente au luxe…

Je préfère easy luxury. Luxe par le style unique et les matières nobles, mais easy parce qu’on maintient des prix inférieurs.

Ce qui vous permet de rajeunir la cible…

Oui, on s’est vraiment concentré sur la jeunesse. Ça devait être un film avec des flashs, une ampoule qui casse, un jeune couple qui se rencontre… Mais ça ne nous empêche pas de plaire à un public plus âgé, je sais que des hommes de plus de 50 ans portent This is Him et ma mère, qui est exigeante dans ses choix, est tombée amoureuse de This is Her. En fait, comme pour nos collections, on est dans le transgénérationnel, les jeunes filles finissent toujours par piquer le pull Zadig de leur maman et inversement.

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