Non content d’avoir dessiné le coupé E au coefficient aérodynamique le plus abouti de sa catégorie, Mercedes s’ingénie cette fois à maîtriser les turbulences de l’air avec sa variante cabriolet. Généralement, pour détourner les remous aérodynamiques dans l’habitacle, l’installation d’un filet pare-vent est indispensable. Ce dispositif, très encombrant, condamne non seulement les places arrière mais impose parfois une manipulation contraignante. Pour y remédier, le constructeur allemand a inventé l’Aircap, un déflecteur mobile intégré au cadre du pare-brise. Son but : dévier les remous au-dessus de l’habitacle et conserver plus longtemps, à l’intérieur, l’air chaud soufflé par la ventilation. Couplé au système de chauffe-nuque Airscarf (buses d’air chaud installées directement dans les appuie-têtes), l’Aircap permet ainsi de prolonger les plaisirs du cabriolet durant l’arrière-saison. Seuls bémols : la ligne du cabriolet est altérée et un léger chuintement se fait entendre à grande vitesse. Mercedes a coiffé son élégant cabriolet d’une capote souple aux isolations phonique et thermique très techniques (2,35 cm d’épaisseur). Un choix qui permet de conserver un look plus fluide qu’avec un toit rigide escamotable. Côté pratique, on appréciera la rapidité d’ouverture de la capote (20 secondes) et la possibilité d’exécuter la man£uvre jusqu’à 40 km/heure.

Sur la route, la Classe E cabriolet se distingue par son impressionnante rigidité. Le comportement dynamique en sort largement gagnant (malgré un poids à vide conséquent de plus de 1 650 kg pour la version de base). Mercedes oblige, malgré son penchant sportif, le véhicule se révèle très souple et absorbe toutes les irrégularités de la chaussée. Sans surprise, il reprend les mécaniques du coupé E : des moteurs à essence et diesel récents au rapport puissance/consommation bien étudié. Dommage, en revanche, que les mécaniques à 4 cylindres ne puissent toujours se coupler qu’à la vieille boîte automatique à 5 rapports dont la gestion est aujourd’hui dépassée. De série, les motorisations plus puissantes (6 ou 8 cylindres) s’équipent, quant à elles, de l’excellente boîte G-tronic à 7 rapports.

Au vu de la liste des équipements montés en série, nul doute que le constructeur allemand ne lésine pas sur la sécurité. Pour la première fois sur un cabriolet Mercedes, on retrouve même des airbags destinés à protéger la tête des occupants (ils sont logés dans le sommet des contre-portes). Cela dit, toutes ces attentions ont un prix alourdissant la facture finale.

Jean-François Christiaens

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