C’est bien connu, en temps de crise, mieux vaut miser sur les valeurs sûres. Celles qui rencontreront sans peine leur public tout en limitant au maximum la prise de risque. La mode ne dit pas autre chose quand elle capitalise sur ses accessoires les plus vendeurs, proposés en boutiques saison après saison et que les équipes de com’ mettent en avant à coups de messages parfaitement calibrés autour de l' » ADN de la marque  » – désormais un incontournable de tout cours de marketing qui se respecte, et qui n’a bien évidemment rien à voir avec un certain acide désoxyribonucléique. Dans les pubs, on ne compte plus les références à l' » héritage « , à l’  » identité  » ou encore aux  » produits mythiques  » d’un label. Le secteur du design a adopté une stratégie similaire en rééditant ses pièces cultes, signées par de grands noms et ayant traversé les époques (quasiment) sans voir fléchir leur chiffre d’affaires. Tout au plus aura-t-on l’audace de les décliner aujourd’hui dans une couleur inédite ou d’en modifier légèrement les proportions. Pour le reste, on ne change pas un modèle qui gagne.

A en croire les films annoncés en 2015, le phénomène n’épargne pas le cinéma non plus. Au programme, une déferlante de superproductions, dont un nombre impressionnant de suites. Entre Jurassic World, Pirates des Caraïbes 5, Fast and Furious 7, Avengers : l’ère d’Ultron, Mad Max : Fury Road et même Arnold Schwarzenegger qui reprend du service pour le cinquième Terminator, difficile de déceler une once d’originalité. De leur côté, les plus jeunes auront droit à de nouvelles versions de Cendrillon et du Livre de la jungle, Disney ayant compris avec le succès de Maléfique tout l’intérêt d’offrir un second souffle aux légendes qui ont fait rêver des générations d’enfants. Quant aux ados, ils retrouveront avec plaisir les héros de Hunger Games : la révolte, partie 2 et Divergente 2 : l’insurrection. En marge de ces machines à dollars, quelques pépites moins commerciales, dont le Birdman d’Alejandro González Iñarittu, tout prochainement à l’affiche en Belgique et nominé pas moins de sept fois aux Golden Globes, décernés le 11 janvier dernier. Preuve éclatante qu’entre blockbuster et création plus pointue il ne faut pas toujours choisir son camp, Naomi Watts est du casting, tout en interprétant le personnage d’Evelyn dans Divergente 2.  » C’est cela qui est passionnant, nous a-t-elle confié, explorer d’autres personnalités que la sienne, vivre d’autres vies, trouver une certaine liberté d’être.  »

Delphine Kindermans

En marge de ces machines à dollars, quelques pépites moins commerciales.

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