Elle est à l’affiche de G.I. Joe et bientôt sur les planches, à Broadway, dans After Miss Julie. Actrice, icône fashion, créatrice de mode avec sa griffe Twenty8Twelve, Sienna Miller est aussi l’égérie de la toute nouvelle fragrance Boss Orange. Son maître atout dans son arsenal de séduction ? Son irrésistible spontanéité.

Dans un hôtel londonien, Sienna Miller (27 ans) a donné rendez-vous à une poignée de journalistes. D’emblée, elle séduit par son rire et s’abandonne de bon c£ur à sa spontanéité, ce qui fait sourciller ses attachés de presse. Visiblement, le producteur de son dernier opus, G.I. Joe : The Rise of Cobra, un film d’action mis en scène par Stephen Sommers (sortie en août prochain) aimerait que la jeune femme adopte un ton plus sérieux. Mais quand nous lui demandons si elle a une devise dans la vie, la belle nous décoche un sourire XXL, en lâchant, tout naturellement :  » Sois fidèle à toi-même, vis et ris, et chéris le plus possible. Heu non, « chéris le plus possible » ne sonne pas bien du tout ( elle s’esclaffe). Ce n’est pas dans ce sens-là que je l’entendsà  »

Ce genre de commentaires c’est du pain béni pour la presse people. Car si Sienna Miller multiplie les projets – le cinéma, le théâtre, la mode (avec sa s£ur Savannah, elle a lancé une griffe ultrafashion baptisée Twenty8Twelve et s’impose aussi comme icône du style) – c’est surtout sa vie sentimentale tumultueuse – dont ses démêlés avec son ex, Jude Law – qui est mise en lumière. Bientôt fini, ce harcèlement ? Ce jour-là, une foule de photographes campait très discrètement devant l’hôtel. Car désormais, Sienna Miller prend des mesures pour préserver sa vie privée.  » Avant, j’étais toujours poursuivie, mais j’ai intenté un procès contre les paparazzi, et depuis, ça va mieux. « 

Weekend Le Vif/L’Express : Votre vie sentimentale a longtemps fait les choux gras de la presse people. Vous sentez-vous aujourd’hui prise davantage au sérieux en tant qu’actrice ?

Sienna Miller : Ces dernières années, j’ai reçu beaucoup de réactions positives par rapport à mon travail. Mais la presse people continuera d’écrire ce qu’elle veut. Que ce soit la vérité ou pas. On ne peut rien contrôler. La seule chose que je puisse faire, c’est bosser du mieux que je peux et ignorer le reste.

L’automne prochain, vous serez sur les planches, à Broadway. Est-ce un rêve qui se réalise ?

Tout à fait. Même si ça m’angoisse quand j’y penseà ( Elle fait de l’hyperventilation.) Mais j’adore la culture théâtrale de New York, et la pièce After Miss Julie est superbe. Elle ne dure que 70 minutes mais j’ai un rôle important.

Une prestation complètement différente de celles de G. I. Joe et du spot publicitaire pour Boss Orange. Quel rôle a votre préférence ?

Dans G. I. Joe, je joue un bandit armé et je porte une perruque noire. Ce personnage ne me correspond pas vraiment mais je trouve qu’il est très chouette. Finalement, dans chaque rôle se cache une partie de moi. Dans le spot pour Boss Orange ( NDLR : un oriental boisé), je ne joue pas. Il m’a été demandé de rester moi-même.

N’est-ce pas une tâche difficile ?

Pas pour quelqu’un comme moi ( rires). Je suis de nature très ouverte et spontanée, même si cela me cause parfois des soucis.

Vous êtes souvent présentée comme une icône de modeà

Oui, c’est très flatteur. En réalité je ne suis pas vraiment une fashionista. Je n’observe pas la tendance pas-à-pas. Pour moi, la mode est un moyen d’expression et j’adore le sentiment que les vêtements peuvent procurer, mais je n’ai pas l’impression d’avoir du style. Moi aussi, j’ai mes mauvais jours ( rires).

D’où provient votre inspiration ?

Enfant, je m’habillais déjà bizarrement. Je teignais mes cheveux en rose et je portais une grande chaîne avec un pendentif en forme de morse. Aujourd’hui, c’est Londres qui m’inspire. Je copie tous ces looks qui défilent dans les rues. Et il y a aussi les Topshop : des boutiques géniales avec des vêtements à des prix abordables. Pas difficile, dans cette ville, d’avoir du style.

Avez-vous des icônes en matière de mode ?

J’aime beaucoup Keith Richards, dans toute son excentricité. L’actrice Anita Pallenberg et les gens de son époque avaient aussi un style fantastique. Aujourd’hui, des femmes comme Kate Moss ont très bon goût également. Mon style dépend de mon humeur. Je me laisse aussi inspirer par les films que je fais. Il y a quelque temps, j’ai tourné avec Keira Knightley dans The Edge of Love, un film dont l’histoire se déroule dans les années 1940. Nous étions habillées de robes, de cardigans et de bottes Wellington. A ce moment-là, je ne voulais porter rien d’autre.

Vous avez travaillé comme mannequin dans le passé.

Oui, mais j’étais très mauvaise ( rires) : j’étais la petite rigolote qui veillait à ce que les autres aient l’air bien.

Pour la première fois cette saison, vous étiez à la Fashion Week de Londres avec votre propre collection.

Effectivement ! J’ai créé Twenty8Twelve avec ma s£ur Savannah, qui est créatrice professionnelle. C’était super ! Les réactions étaient très positives. C’est drôle, parce que nous n’avions pas conçu la collection en vue d’un défilé. Cela n’a été décidé que très tard.

Consacrez-vous beaucoup de temps à Twenty8Twelve ?

Plutôt oui. Et quand je ne suis pas là, j’en parle avec ma s£ur via Skype. Au début de chaque saison, je m’implique beaucoup dans la conception et le choix des pièces. Ensuite, elles sont dessinées, on m’envoie les essais et on décide ensemble ce que l’on garde ou pas. Je surveille donc tout cela de très près. Bien sûr, je ne suis pas présente tous les jours, ce n’est pas possible. Mais je suis très satisfaite des pièces qui sont finalement produites. La finition est très belle, c’est casual et accessible. Nous voulions de beaux vêtements, avec une attention plus particulière pour le détail et qui ne coûtent pas une fortune. De nos jours, ce n’est pas facile de trouver des pièces à un prix abordable et qui ne tombent pas en lambeaux.

Propos recueillis par Stefanie Van den Broeck

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