Sur Taylor’s Island, aux Etats-Unis, une maison de vacances plantée dans les pins se veut un modèle d’architecture durable. Conçue comme un jeu de construction, tout en métal et en bois, elle séduit tous ceux qui ont conservé une âme d’enfant.

Reportage: Luxproductions.com

Taylor’s Island, dans l’Etat du Maryland, offre une vue superbe sur la baie de Chesapeake. Et c’est dans ce petit paradis – guère éloigné de Philadelphie, où est installée son agence – que l’architecte Stephen Kieran a choisi de construire sa résidence de vacances. Son rêve : une maison dans les arbres. Perchée sur des pilotis plantés dans le sable, sa Loblolly House doit son nom et son allure aux pins qui l’entourent (de la variété loblolly pine – Pinus taeda -, pin à l’encens en français) et qui foisonnent dans la région.

Stephen Kieran et James Timberlake, son associé, ont pour projet, depuis vingt ans, de promouvoir une  » architecture durable « . Objectifs ? Respecter la nature, n’employer que des matériaux recyclables et disponibles sur place, valoriser techniques de construction et bâtiments économes en énergie. En imaginant sa Loblolly House, l’architecte voulait aussi créer une maison entièrement démontable, c’est-à-dire, le cas échéant, à remonter ailleurs, ou dont les modules, du moins, pourraient être réemployés.

Avec des barres d’aluminium, des cornières et des boulons, une  » cage  » géante a d’abord été élevée. Puis les parois de ce grand parallélépipède ont été réalisées avec des panneaux de bois pour constituer murs et planchers. A l’avant de la maison, vers l’ouest, vers la mer, Stephen Kieran a opté pour des baies vitrées qui, au gré des caprices de la météo, s’ouvrent et se referment intégralementà Tout comme les stores XXL et les portes de garages articulées qui servent de volets, selon que l’on veut se protéger des tempêtes ou des ardeurs du soleil, ou que l’on préfère, au contraire, jouir des pièces de séjour en plein air. Comme la façade arrière, les parois latérales de la maison sont habillées d’une  » peau  » de planches de pin, disposées de manière aléatoire, conférant à Loblolly House des allures d’£uvre d’art abstrait. Le rythme de ces ensembles évoque la forêt de pins environnante.

Un long escalier métallique, d’inspiration très new-yorkaise, dessert les deux niveaux d’habitation. Le bâtiment est composé de deux sous-ensembles reliés par des passerelles : l’un pour le maître des lieux ; l’autre, plus petit, réservé aux invités. Cette disposition allège le look de l’ensemble tout en soulignant le principe constructif : un empilement de blocs comme dans un jeu d’enfant.

L’intérieur de la maison est le reflet des partis pris minimalistes et éco-friendly de l’architecture : matériaux de construction et éléments de structure sont apparents. Le choix du mobilier, lui, a obéi à d’identiques soucis de simplicité et de discrétion. Aucun style n’a été privilégié mais la décoration se conforme à une règle : que les teintes des meubles et des tissus soient en harmonie avec la nature environnante. Quatre influences différentes – et complémentaires – cohabitent : des pièces fabriquées spécialement dans des matières très naturelles (tissus des canapés, tapis en sisalà) ; des éléments de mobilier d’inspiration moderniste avec des sièges du Corbusier, de Hans Wegner ou de Charles Eames ; des opus des années 1960, édités en grande série, sélectionnés pour leur dépouillement, notamment des luminaires ; quelques meubles asiatiques anciens, sélectionnés pour leur élégance et leur finesse. Le tout en parfaite intelligence : par exemple, les formes du fauteuil Wishbone, de Hans Wegner, sont inspirées par celles du style de la dynastie impériale Mingà

Dans les arbres et face à la mer, en plein air, Loblolly House offre à ses occupants un lieu de rêve : car c’est tout à la fois les sens et l’esprit qui y sont comblés.

Reportage : Luxproductions.com

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