Eva Green nous séduit en égérie du nouveau parfum de Dior : Midnight Poison. Interview de la Cendrillon moderne rêvée par John Galliano.

L’invitation ? Une carte brillante, bleu nuit avec des roses noires. Dress code : long. Un air de mystère plane sur le lancement de Midnight Poison, le nouveau parfum griffé Dior, qui a pour cadre le féerique opéra Garnier, à Paris. Au c£ur de ce merveilleux palais, une horloge égrène le compte à rebours. Bientôt minuit… Les 12 coups retentissent gravement quand s’ouvre une porte joliment décorée qui invite le public à découvrir le conte d’une Cendrillon moderne. Sur grand écran : l’opus mis en scène par Wong Kar-wai, le réalisateur du mythique In the Mood for Love, pour Dior .

A son miroir, Eva Green se prépare pour la fête. Ni carosse ni citrouille, c’est le métro qui la conduit à l’opéra. Dans un tourbillon, elle gravit les marches du grand escalier. Voici venue l’heure propice à la métamorphose. Apparition, disparition… Du haut du balcon, la belle embrasse le bal puis s’élance audacieusement sous la coupole attirant à elle tous les regards avant de se fondre dans la nuit… Dans son sillage, toute la magie de son parfum : Midnight Poison, un élixir volupteux.

La soirée se poursuit pour 150 privilégiés, dont Weekend, par un dîner donné en l’honneur de la jeune actrice et de John Galliano, le directeur artistique de Dior. Un duo ultrafashion réunissant le créateur excentrique et la mystérieuse femme fatale. Le lendemain, avec son top Pucci, ses jeans skinny et sa veste pirate aux gros boutons dorés, Eva Green est toujours aussi éblouissante.  » Si belle qu’elle en est presque inconvenante « , la décrivit un jour Bernardo Bertolucci, le metteur en scène de ses débuts au cinéma dans The Dreamers. La Cendrillon rêvée par John Galliano affiche une beauté naturelle aux traits fins : une peau de porcelaine, mise en valeur par des cheveux noirs souplement relevés et par de grands yeux bleus maquillés façon smokey eyes.

Fille de l’actrice française Marlène Jobert et du dentiste suédois Walter Green (elle a une s£ur jumelle, Joy), Eva nous a tous bluffés, l’an dernier, par son interprétation de la vénéneuse Vesper Lynd de Casino Royale, le dernier épisode en date de la saga James Bond. Dans quelques mois, elle nous surprendra en reine des sorcières du Nord, dans A la croisée des mondes : La boussole d’or, l’adaptation du premier volet de la célèbre trilogie de Philip Pullman, His Dark Materials, par Chris Weitz. Mais, en attendant, Eva Green séduit en égérie de Dior.

Weekend Le Vif/L’Express : Le lancement de Midnight Poison, dont vous êtes l’égérie, était une soirée magique. Aimez-vous les contes de fées ?

Eva Green : Le récit qui soutient la campagne pour Midnight Poison est d’essence onirique : l’ambiance est très noire, presque gothique, c’est cool. J’aime les contes, non pas les classiques, mais davantage les mystérieux. Surtout ceux du français Pierre Gripari. Ils sont assez inhabituels, comme celui où une fille est amoureuse d’une guitare. C’est réellement beau, vraiment poétique.

Comment s’est passée votre collaboration avec Dior, notamment lors du tournage du spot ?

C’était un travail difficile. Pour tourner le spot, on a bossé toute la nuit : de 6 heures du soir à 11 heures du matin. Il fallait poursuivre jusqu’à l’épuisement. Mais c’était un réel plaisir de travailler avec le réalisateur Wong Kar-wai. Ainsi qu’avec John Galliano. C’est une personne très sensible. Alors que sur certaines photos il apparaît très fort et plein de confiance en lui. Mais c’est d’abord un acteur, un performer. Il m’a d’ailleurs livré quelques conseils dans l’apprentissage de mon nouveau rôle. Dans la vie courante, il est plutôt timide, très gentil. Et il veut faire plaisir à tout le monde.

Vous êtes tout aussi timide, dites-vous… N’est-ce pas un handicap pour une actrice doublée ici d’une ambassadrice d’un parfum glamour ?

Bien sûr, une femme Dior doit être puissante et très sûre de sa sensualité. J’ai en moi ces différentes facettes : elles servent le personnage que j’interprète. J’aime jouer avec elles dans les shootings, mais je ne suis pas ainsi dans la vie quotidienne : je ne sors pas beaucoup, je ne suis pas très sociable, j’ai peu d’assurance. Ce n’est pas toujours facile : au début, quand les journalistes me posaient des questions, je soupirais et je rasais les murs. Quand j’ai foulé pour la première fois un tapis rouge, j’avais les nerfs à fleur de peau. Mais cela va de mieux en mieux, je comprends comment tout cela agit et je sais que j’interprète seulement un rôle.

Midnight Poison a un côté mystérieux et sombre… comme Vesper Lynd.

Vesper Lynd est très complexe et elle a beaucoup de secrets… Il est intéressant de jouer ainsi des personnages aux facettes multiples. Dans le spot pour Dior, il y a évidemment beaucoup de make-up et il tourne autour de la vision de John Galliano et de Wong Kar-wai. J’exécute seulement leurs directives, comme une petite poupée.

Quel est votre style ?

Je porte de beaux vêtements dans les shootings et les promos de films, mais dans la vie quotidienne, j’opte pour le jeans et les longs tee-shirts : des vêtements faciles et confortables. Sans doute devrais-je me donner un peu plus de peine… Je suis folle de Topshop, McQueen et surtout de Galliano. Les deux derniers créateurs sont très semblables : c’est très théâtral, fou et courageux. Et puis, de temps en temps, j’aime me pomponner avec beaucoup de make-up.

Quelles sont vos ambitions ?

Faire de bons films et être heureuse.

Propos recueillis par Sofie Albrecht

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