Exposition collective

1 © lost islands, par Rebecca Horn, 2014

QUI ?

Le papier s’apparente à un médium à l’image floue et contrastée : prisé du public car perçu comme plus accessible, il est également méprisé par certains amateurs car considéré comme relevant d’une catégorie artistique secondaire. Pourtant, de grandes oeuvres naissent de ce support. La galerie Marie-Laure Fleisch, à Bruxelles, en apporte la preuve en déroulant un générique de neuf signatures faisant valoir une aura internationale : Rebecca Horn (1.), Arnulf Rainer, Bernardí Roig, Giuseppe Stampone (2.), Christine Ödlund, Nikolaus Gansterer, Jason Gringler, Katharina Hinsberg et Santiago Reyes Villaveces.

QUOI ?

Traces Ecrites a pour ambition de mettre au jour le potentiel d’un matériau souvent négligé. Pas d’angélisme, il n’est pas question de  » petits dessins inoffensifs « . Outre le spectre varié de l’exploration formelle, on apprécie ici la dimension critique à l’oeuvre. Ainsi des opus signés par Giuseppe Stampone. L’Italien reproduit des images trouvées sur Internet d’une manière hyperréaliste. Le fait de n’utiliser que du stylo-bille l’oblige à travailler lentement,  » comme une protestation contre la vitesse imposée par la société contemporaine « .

POURQUOI ?

Pour revoir le travail d’Arnulf Rainer, artiste autrichien né en 1929. L’intéressé dessine sur des photographies de détails extraits de peintures de Fra Angelico, Simone Martini ou encore Andrea Mantegna, en y insérant de fascinantes distorsions. Le résultat est à couper le souffle. Sans oublier les anatomies déroutantes que la performeuse allemande Rebecca Horn tire de sa pratique. Les travaux de cette artiste exposée à la Tate Modern valent le détour.

Traces Ecrites, MLF Marie-Laure Fleisch, 13, rue Saint-Georges, à 1050 Bruxelles. www.galleriamlf.com Jusqu’au 20 juillet prochain.

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2© nel blu dipinto di blu, par Giuseppe Stampone, 2015

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