Huit ans que je n’avais pas organisé de fiesta pour mon anniversaire ! Et pour cause : née un 2 septembre, mes fêtes d’anniv n’ont jamais été très populaires. Souvent oubliées ou déclinées sous les nombreux impératifs de la rentrée. Et puis, j’avoue, celle de mes 30 ans, qui s’est déroulée dans l’humble demeure de ma maman, m’a un brin refroidie. Je me souviens avoir passé la soirée à répondre incessamment aux mêmes questions ( » Où sont les toilettes ? T’as pas vu le tire-bouchon ? Comment je fais pour brancher ma musique ? « ), d’avoir couru à gauche à droite, et nettoyé à l’aube le lendemain. Notamment la suspension en verre qu’avait explosée un ami trop enivré. Soyons honnêtes : célébrer son anniv chez soi n’est une fête que pour ses invités. Pour mes 38 lampions, j’ai donc choisi de m’incruster, moi et mes convives, dans une soirée organisée. La guinguette du parc de Forest est un endroit né cet été dont j’affectionne l’identité : un préau vétuste joliment retapé, du mobilier en bois de palettes, des loupiottes colorées, de la cuisine vegan et un public mixte. Le jour J, c’était en prime un pote qui était en charge de la sono. Deux semaines avant l’événement, je suis en négociation avec le responsable pour mettre un fût à la disposition de mes proches. Charmant, il me propose carrément une pompe indépendante à côté du DJ, une ristourne sur les parts de carrot cake et la possibilité de ne payer que le soir même. Ambiance peace & love. Je crée un event sur Facebook – qui me permet de convier bien plus d’invités que dans le jardin de ma mère – et le tour est joué. Easy game. Le soir même, un quart d’heure avant l’arrivée des invités, je déchante : coupure de courant, risque d’annulation. Mille idées fusent dans ma tête pour trouver un plan B. Je deviens blême. Les premiers débarquent et, à part une bise, je n’ai rien à leur offrir. Le fût n’est pas branché et je n’ai pas pu apporter de quoi grignoter (concurrence à la cuisine des organisateurs oblige).  » Attendez 5 minutes.  » Un quart d’heure plus tard, je le branche moi-même… Et me fais réprimander comme si j’avais 6 ans.  » C’est dangereux ! Avec la pression, cela aurait pu vous exploser au visage.  » Nerveux, le responsable me reprend également les verres en plastique  » consignés  » pour les échanger contre des verres jetables. La tension est palpable. Après trois bières, je me détends. Le courant est revenu, la musique aussi. La plupart des invités n’auront rien remarqué. Certains m’ont même félicitée d’avoir choisi cet endroit. Qui pourtant a tout coupé à minuit pile. Probablement, le seul véritable inconvénient de la formule…

Retrouvez  » Valentine a testé  » sur www.levifweekend.be

PAR VALENTINE VAN GESTEL

 » COUPURE DE COURANT, LA SOIRÉE RISQUE D’ÊTRE ANNULÉE. « 

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