Premier roman pour l’acteur français qui nous conte la résurrection d’un artiste, Mike, pianiste déchu. Celui-ci devra son salut à une femme, Lucy. Naît alors entre les deux êtres une belle histoire d’amour. Émotions et sentiments à fleur de peau s’y mêlent joliment.

Votre rêve d’enfant ?

Je voulais avant tout me marrer. Mon père estimait qu’on ne construit rien avec ça, mais c’est faux. À 12 ans, je souhaitais être acteur pour devenir quelqu’un d’autre et rêver à une vie différente.

Que reste-t-il de l’enfant en vous ?

Une curiosité, l’envie de découvrir. Il me reste mille choses à apprendre. J’ai toujours la volonté de rêver, d’imaginer des choses impossibles. Si on a la conviction réelle qu’on peut y arriver, on peut repousser ses limites.

Croyez-vous à la seconde chance ?

Je crois au destin. S’il vous désigne, il vient vous rechercher. Il faut toutefois se réveiller pour accomplir ce à quoi on est destiné. Certains choix peuvent changer le cours d’une vie. Parfois je me demande si j’ai pris la bonne route, mais on ne peut pas revenir en arrière.

Quels sont vos héros ?

Le héros refuse la gloire. Pudique et spontané, il est dirigé par son c£ur. Mon roman présente plutôt un antihéros. Ce virtuose a tout, mais sa vie dérape et il sombre dans la déchéance. Après vingt ans de galères, il rencontre le grand amour et le producteur qui relancera sa carrière. Or on ne peut pas tout avoir dans la vie… Va-t-il cette fois prendre le bon chemin ou retomber ?

Tout comme lui, vous avez connu  » les brumes de l’alcool « . Que ne peuvent-elles pas masquer ?

Il s’agit d’une bataille perdue. Contrairement à Mike, je me suis toujours arrêté au bord du gouffre au lieu de tomber. L’addiction est terrible car on en est conscient, mais on ne la contrôle pas. On est comme un mec en cage qui ne trouve pas la clé pour ouvrir la porte.

Vos plus grandes peurs ?

Ne pas avoir le temps… Il me reste tant de trucs à faire, de questions à poser. C’est plus une tristesse qu’une peur. Aussi est-ce essentiel de vivre plusieurs vies en une. Je suis un éternel optimiste, même dans les périodes sombres, je vois une petite lumière qui me tire vers le haut. Mais le vrai moteur est l’amour !

Quel goût a le premier baiser ?

Les premiers baisers ont le goût génial de l’inconnu et de la découverte. Adulte, le premier baiser d’amour est simple parce qu’on ne se pose pas de questions. C’est incroyable en soi… On est dans une bulle qui nous fait décoller au point de tout oublier.

Qui est la femme idéale ?

La mienne et à un degré différent, ma fille. Sophie Marceau est là dans les bons et les mauvais moments. Elle est la femme que j’aime, ma meilleure amie, mon épaule. Nous sommes indissociables ! Les femmes représentent mon école, mais je n’ai pas tout compris ( rires).

Un regret ?

Ne pas pouvoir porter un enfant, ne serait-ce qu’une semaine. Je rêverais d’être deux dans un seul corps.

Quel bruit fait  » le réveil de la vie  » ?

Aucun, mais je songe au Petit Prince, qui parle de façon simple de choses profondes. Le réveil de la vie, c’est croire à tout, surtout à ce qu’on ne voit pas, parce qu’on peut l’imaginer.

La Fille porte-bonheur, par Christophe Lambert, Plon, 221 pages.

KERENN ELKAÏM

Il me reste mille choses à apprendre.

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