Aussi à l’aise devant que derrière l’objectif, la fille de Carine Roitfeld continue la tradition familiale. Cette saison, elle prête son visage à Sisley pour une campagne sous le signe de la sensualité.

A l’heure du selfie, voir et être vu n’a jamais été aussi glamour. Dont acte : pour la campagne printemps-été 2014 de la marque italienne Sisley, Julia Restoin Roitfeld joue une it girl traquée par les paparazzis jusque dans son penthouse new-yorkais, surplombant la ville qui ne dort jamais. Elégante et sensuelle, celle qui a grandi sous l’objectif des photographes se prête nonchalamment au jeu du voyeurisme. Et dans la vraie vie ? Que du contraire. La fille de l’indémodable Carine Roitfeld, ex-rédactrice en chef de Vogue Paris, et de Christian Restoin, créateur de la ligne de chemises Equipment, a plutôt les pieds sur terre. Depuis la naissance de sa fille Romy en mai 2012, la Française de 33 ans, installée à Manhattan depuis une décennie, a rangé ses hauts talons pour des ballerines et troqué les fêtes jusqu’au bout de la nuit pour des brunchs entre amis. La jeune maman célibataire – elle est séparée du père de sa fille, le mannequin suédois Robert Konjic -, a l’art de combiner toutes ses passions. Son magazine en ligne, Romy and the Bunnies, recèle de bons conseils pour les mères qui veulent rester dans le coup.  » Ecrire ce blog est une manière pour moi de remettre un pied dans le monde de la mode tout en profitant de ma fille « , explique-t-elle.

La jolie brune a de qui tenir. Fillette, son aire de jeux était le vestiaire bien rempli de sa mère. En 1991, à l’âge de 11 ans, l’enfant star pose dans une campagne pour la marque du paternel. Depuis, Julia Restoin Roitfeld a été tour à tour l’égérie de Tom Ford, Roberto Cavalli et Mango. En 2011, elle est photographiée par Mario Testino dans une campagne pour Lancôme. Son diplôme de la Parsons The New School for Design de New York en poche, elle travaille comme directrice artistique et consultante pour Luella, Zac Posen et Jean Paul Gaultier. Et ajoute à son CV la photographie, avec des prises de vue pour Lutz & Patmos et V Man.  » Tous ces métiers, pour moi, font partie d’un ensemble. Quand vous participez à un shooting, tout le monde vient avec un titre mais contribue de manière générale au processus créatif en donnant son avis. Par exemple, si je suis directrice artistique, je peux recevoir des conseils de la maquilleuse, si je suis photographe, j’écoute le mannequin, et si je suis mannequin, je dialogue avec le directeur artistique. C’est en m’inspirant de tous que je me suis construite.  »

Si Carine Roitfeld incarne le porno chic, Julia favorise un style plus innocent.  » J’aime ce qui est classique, intemporel et féminin, voire enfantin. Ma mère et moi pouvons porter le même vêtement, elle sera toujours la version Femme et moi la version Fille.  » Dans son dressing, se trouvent des pièces essentiellement achetées sur le site Internet Net-à-porter  » pendant que Romy dort « , une collection de vêtements vintage et quelques coups de coeur signés Alexander Wang, dont elle ne rate aucun défilé. La maternité ne lui a pas fait oublier le plaisir de la séduction.  » J’adore acheter de la lingerie « , confie celle qui reste une fan inconditionnelle de la boutique Kiki de Montparnasse, avec laquelle elle a signé une collaboration sexy en 2011. Tradition familiale oblige, sa fille Romy Nicole figure parmi les bébés les plus chics de la Grosse Pomme. Le secret le plus précieux de cette famille fashion ?  » Pour être heureux, faites ce qui vous plaît. Mes parents ne m’ont jamais imposé de limites, à condition que je réussisse à l’école. Comme il n’y avait pas de tabou, il n’y avait pas d’interdit à transgresser non plus. J’ai une vie beaucoup plus simple qu’on ne le croit. « 

PAR ELODIE PERRODIL

 » Ma mère et moi pouvons porter le même vêtement, elle sera toujours la version Femme et moi la version Fille.  »

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