A New York, dans le très prisé quartier de Tribeca, la galeriste Dominique Lévy a transformé un espace industriel en un vaste loft. Il est devenu l’écrin de ses admirables collections tout entières vouées au xxe siècle.

Elle aime le xxe siècle. Intégralement.  » Ce siècle est un tout, explique la galeriste new-yorkaise Dominique Lévy. Les choses n’y existent qu’en continuité les unes avec les autres.  » La spécialité de sa florissante galerie L & M Arts, fondée, il y a une dizaine d’années, avec Robert Mnuchin, dans la 78e Rue ? La peinture de l’après-guerre.

Dominique Lévy habite le très prisé quartier de Tribeca (pour Triangle Below Canal Street), au sud de Manhattan, où se retrouve tout ce que New York compte d’artistes et de wonder(wo)men.  » J’ai eu la chance, s’enthousiasme-t-elle, de pouvoir acheter cet appartement, il y a huit ans, quand il était encore à l’état de local industriel, et d’avoir pu, aidée par deux architectes, Steven Learner et Aldo Andreoli, le convertir en habitation. « 

Ce loft qu’elle partage avec son amie, la productrice de cinéma Dorothy Berwin, occupe plus de 700 m2. Il n’en fallait pas moins pour abriter les rêves de la galeriste, et pour accueillir sa splendide collection de la seconde moitié du xxe siècle.  » Je m’intéresse à tous les arts plastiques, confie-t-elle. Peinture, sculpture, mobilier, design… Et je souhaitais que mon appartement reflète cette passion ainsi que mes goûts pour la création contemporaine. « 

Plusieurs éléments de l’ancien atelier ont été conservés : ils constituent désormais de superbes éléments décoratifs. C’est le cas notamment de plusieurs belles colonnes en fonte, du début du xxe siècle, date de la construction de l’immeuble, qui soutiennent le plafond et donnent du caractère à l’ensemble. Elles sont présentes dans la cuisine, dans l’entrée, dans la bibliothèque…

 » Le cahier des charges a été extrêmement simple, souligne Dominique Lévy. Nous voulions un appartement où la lumière entre à flots, où chacune disposerait de ses propres espaces et où nous pouvions vivre avec des £uvres et du mobilier contemporains. Nous désirions un espace à la fois chaleureux et de grande taille, minimaliste et avec de la couleur… « 

Des meubles des années 1950 et 1960, signés des plus grands créateurs, se marient aux productions des artistes les plus en vogue de la fin du xxe siècle. Des £uvres d’art, il y en a partout : du sol au plafond… Un appartement musée ? Pas le moins du monde. C’est une résidence vivante – des pièces nouvelles arrivent, d’autres s’en vont – et qui témoigne des goûts, du caractère et de l’âme de celles qui l’habitent. De ces immenses espaces clairs et lumineux se dégage une impression fraîche et joyeuse, aussi réjouissante pour les sens que stimulante pour l’esprit.

Parmi les artistes préférés de Dominique Lévy et Dorothy Berwin, il y a des designers des années 1950 et 1960 (Jean Prouvé), des créateurs de luminaires de la même époque (Serge Mouille), des designers contemporains (Erwan et Ronan Bouroullec), des créateurs de meubles (Marc Newson, avec un bel assortiment de sièges métalliques, Martin Szekely ou Ron Arad), des plasticiens (peintres ou sculpteurs des trois ou quatre dernières décennies), ou encore des photographes (Nan Goldin ou Cindy Sherman)… Une illustration parfaite de la place de l’art dans la vie quotidienne.

Reportage : Luxproductions.com

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