LA BIOGRAPHE FRANÇAISE ANNE DE LABOURET, INSTALLÉE À NIVELLES, RACONTE COMMENT ELLE EN EST VENUE À LA PSYCHOGÉNÉALOGIE. SANS REVENDIQUER UNE EXPERTISE EN LA MATIÈRE. TÉMOIGNAGE.

 » Je suis journaliste, j’ai travaillé des années pour Santé Magazine et je m’intéressais déjà aux récits familiaux. Puis, j’ai décidé de proposer à des anonymes d’écrire leur biographie, soit un véritable livre à transmettre à leurs proches pour laisser une trace. Et je me suis rendu compte, en me penchant sur leurs histoires, qu’il y avait un trou dans la mienne. Mon grand-père, résistant, est mort quand ma mère avait 3 ans. Son épouse s’est retrouvée veuve à 22 ans et n’a jamais été capable de parler de lui sans pleurer. Personne ne savait rien du papa, les mômes n’osant plus interroger leur maman sur le sujet. A un moment de ma vie, alors que je n’étais pas bien, j’ai découvert la psychogénéalogie, via Marie-Noëlle Maston (*). J’ai compris que j’étais  » dépositaire  » de ce drame de la guerre et j’ai décidé de rédiger un bouquin privé sur cet aïeul. J’ai récolté deux cents photos et j’ai offert l’ouvrage à tous les descendants du couple. Ma tante de 70 ans n’était pas sûre que son père avait eu l’occasion de la voir avant d’être tué. Or, j’ai trouvé un cliché d’elle bébé dans ses bras. Ce fut libératoire pour tous. J’ai aussi rédigé une lettre adressée à cet homme, je l’ai brûlée et j’ai jeté les cendres dans une rivière. Ça peut paraître irrationnel, mais désormais, je dors comme un bébé.  »

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