» Happy birthday Belgique !  » : 175 ans, cela ne se fête pas tous les jours. Un ensemble wallon (Musiques Nouvelles), un ensemble flamand (Champ d’action) et un ensemble bruxellois (Soledad) se réunissent pour célébrer l’événement sans frontière… linguistique.

Le 26 octobre à 20 heures, Ferme du Biéreau, à 1348 Louvain-la-Neuve. Tél. : 010 616015.

Jean-Paul Dessy, le directeur musical de Musiques Nouvelles, est violoncelliste et compositeur. L’une de ses £uvres les plus récentes sera jouée lors de ce concert programmé par le Festival de Wallonie en Brabant wallon :  » The Present’s Presents  » est une composition pour 9 cordes et violoncelle.

 » Les cadeaux du présent, c’est le titre de cette £uvre qui fait clairement référence au fait que la musique est par excellence l’art du temps. Mais c’est d’un temps assez spécifique qu’il est question : il ne s’agit ni d’un regard sur le passé, ni d’une prophétie, mais d’un instant dont j’espère qu’il nous bouleverse, qu’il soit un instant d’éternité. Au-delà du jeu de mots du titre, il y a cette réalité que la musique d’aujourd’hui nous dit quelque chose qui nous invite à déguster l’instant de l’écoute. Ce concert présente trois facettes de la musique belge contemporaine : une £uvre flamande –  » Feuillage du c£ur  » – de Serge Verstockt, une pièce de Frédéric Devreese écrite pour les sonorités  » tango  » de Soledad et l’£uvre que j’ai écrite en 2003 pour Musiques Nouvelles. Ensuite, les trois ensembles se réuniront pour  » In C  » de Terry Riley, compositeur emblématique du minimalisme américain. Le présent que je cherche à faire vivre et à partager en tant que musicien, je le veux hors du temps de l’horloge et du calendrier, qui est celui du stress chronique de notre monde. Il y a un temps musical qui nous relie et nous grandit. C’est celui que je cherche à explorer avec Musiques Nouvelles, un temps d’une grande liberté qui est au plus profond de nous-mêmes. La musique d’aujourd’hui est multiple et offre une grande pluralité de mondes sonores, de genres et de styles. Ce concert en est une illustration. Et il se veut aussi le messager d’une paix intérieure que les artistes ne peuvent que souhaiter à la Belgique, au-delà des apparences et des conflits. La question de la langue n’oppose pas les musiciens : ils travaillent ensemble dans un espace humain, une fraternité qui est un cadeau à partager avec tous les mélomanes.  »

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