L’héritier

© GUY LOWNDES

A l’écoute de son dernier album paru au printemps, Pure Comedy, il est difficile de ne pas penser aux routes empruntées par les musiques de Father John Misty. Celles qui vont de Mulholland Drive aux pavés de Brooklyn, de James Taylor et Jackson Browne au New York romantisé de Billy Joel et de l’americana seventies. N’empêche, Joshua Tillman au civil (1981), marqué par son enfance dans une famille évangéliste du Maryland, parle du disque comme étant l’expression du gamin blessé, toujours en lui. D’où ces chansons gravées dans la peur, l’ironie et la colère 2.0, observant un pays-monstre dont les stigmates sont à la hauteur des rêves projetés : taillés pour de puissantes histoires. L’une d’entre elles, Leaving L.A., occupe pas moins de 13 minutes et 11 secondes, et incarne tout ce qu’un singer-songwriter peut prétendre faire de son art : l’emmener dans des sphères émotionnelles chargées de réparer les douleurs tout en les racontant.

Father John Misty, en concert ce 12 novembre à l’Ancienne Belgique, à Bruxelles. www.abconcerts.be

PH.C.

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