La rencontre du Web participatif et de l’eTourism redistribue les cartes des city-trips. Désormais, le voyageur urbain ne se contente plus de commander ses billets d’avion et nuitées sur le Web. Il contrôle tous les paramètres de sa destination, partage ses coups de cour, dénonce les arnaques et accélère les buzz touristiques. Guide de survie pour power traveller, en six étapes.

1. S’inspirer

En panne d’idées pour un prochain city-trip ? Incontournables, les versions Web du Guide touristique Vert de Michelin sur viamichelin.fr et le petitfute.com distillent quelques bons tuyaux. Mais on préférera de loin lonelyplanet.com et surtout le routard.com. Ces derniers s’amputent, certes, d’une partie du contenu de leurs homonymes papier mais utilisent l’instantanéité du Web 2.0 avec brio. En particulier le Routard qui livre un forum hyperactif et des actus promotions de compagnies aériennes ou de chaînes d’hôtel mises à jour quotidiennement. Un site à consulter régulièrement puisque les offres les plus intéressantes sont souvent les plus limitées dans le temps. Pour une info up to date des derniers événements des grandes villes européennes, la version en ligne de timeout.com se montre indispensable. De leur côté, les adeptes de contenu 2.0 se rabattront sur wikitravel.org/fr (un guide de voyage assez exhaustif, façon Wikipédia) ou sur les précieuses mines de témoignages spontanés de voyages que sont blogs-de-voyage.fr et surtout travelblog.org (en anglais).

2. Voler sans se faire plumer

Malgré un manque parfois criant de transparence entourant la réservation en ligne d’hôtels et de transports (l’impossibilité d’annuler un vol ou l’absence de petit déjeuner sont deux grands classiques), les comparateurs de moteurs de recherche liés à ces deux conditions indispensables à tout city-trip sont de précieux alliés. Les adeptes de low cost trouveront leur bonheur sur des moteurs tels que lowcost.fr et voyageons.fr tous deux spécialisés dans les compagnies aériennes européennes à bas prix. Pour les vols classiques, direction Jetcost.com et partirou.com/vols (ne pas tenir compte de sa mise en page vieillotte) qui regroupent respectivement une quinzaine et une dizaine de moteurs de recherche de billets d’avion là ou d’autres se contentent de la moitié. Les voyageurs aux dates flexibles cliqueront sur edreams.fr. Le site décline ainsi les disponibilités d’un aller/retour sur un calendrier annonçant jour après jour une estimation des tarifs qui peuvent varier jusqu’à 50 % à deux semaines d’intervalle. Vu les changements quasi quotidiens des tarifs des billets d’avion, liligo.fr propose de son côté des alertes mail prévenant de modifications de prix pour un vol donné.

3. Une chambre, les yeux fermés

Côté hôtels, si la plupart des comparateurs précités permettent de réserver une chambre, expedia.be , filiale du célèbre hotels.com (85 000 établissements recensés), fait figure de référence tandis que trivago.fr compare les prix de 35 portails de réservation et dispose d’une base de données de 400 000 hôtels dans le monde. Voyagechic.com, splendia.com et tablethotels.fr se dessinent enfin comme trois indispensables pour trouver des nuitées de luxe. A l’exact opposé, face au succès croissant de solutions alternatives à l’hôtel, de nouvelles formes de logements gratuits se multiplient à la faveur au Net. Le Couchsurfing (littéralement  » surf de divan « ) sur couchsurfing.com permet ainsi de prêter son canapé à un voyageur du bout du monde ou de procéder à la démarche inverse, en choisissant ses hôtes selon des affinités respectives.

4. L’important, c’est le voyage

Dénicher un billet d’avion à un rapport qualité prix imbattable ne suffit plus car, indépendamment de la classe, tous les sièges d’un vol ne se valent pas. En entrant le nom de sa compagnie et de son appareil sur seatguru.com, le voyageur peut ainsi consulter un plan détaillé des places de son avion, légendées avec des commentaires sur le niveau sonore et l’espace aux jambes. Les phobiques du ciel s’envoleront ensuite sur air-valid.com , pour relever le nombre d’incidents et de crashs, recensés par compagnie aérienne (régulière) depuis 2003. Le site n’a pas encore publié le top 5 des compagnies les plus accidentogènesà

5. Éviter les mauvaises surprises

Parce qu’il ne faut jamais totalement faire confiance aux brochures touristiques et parce que certaines promotions semblent trop belles pour être vraies, les sceptiques du voyage se retrouvent sur tripadvisor.com, une référence souvent copiée, mais inégalée. Intérêt ? Voir les avis (forcément subjectifs) et surtout les photos (objectives, elles) de chambres d’hôtel prises par des voyageurs. Le décalage avec le site Web officiel peut être saisissant. Pour explorer les alentours de l’hôtel et vérifier qu’il n’avoisine pas une décharge publique ou plusieurs supermarchés du sexe, Google Street View permet d’arpenter en vue subjective les rues des principales villes européennes. Son équivalent pour les sites piétons et touristiques (là où la voiture photographique de Google ne passe pas !) se nomme 360cities.net.

6. Planifier son séjour en 2.0

Le site tripadvisor.com ne sert pas qu’à dénoncer des hôtels aux chambres miteuses déroulant des halls d’entrée traîtreusement clinquant. Le site collaboratif indique également les activités (culture, resto, barsà) proposées sur le lieu de résidence, les mieux notées par ses utilisateurs. Une fonction souvent oubliée, à tester. Autre site participatif gorgé de commentaires des villes européennes (et une carte Google interactive très pratique), qype.fr se profile comme une mine d’or entre restos et sorties en tout genre. A une plus large échelle, on pointera également Mybestadressbook.com réseau social dont les membres s’échangent des bonnes adresses dans le monde. Du côté de la galaxie Wiki, on parcourt des cartes en vue satellite mettant en valeur des quartiers touristiques sur Wikimapia.org tandis que Google Maps regorge de photos (Panoramio.com), de vidéos (virtualvideomap.com) et depuis peu de webcams géolocalisées via fr.webcams.travel.

Par Michi-Hiro Tamaï

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