En plein cour de BeveRly Hills, à Los Angeles, l’architecte mexicain Moises Becker a dessiné une maison à l’architecture minimaliste qui s’accorde à merveille au style de vie californien. En exclusivité, Weekend vous en ouvre les portes.

A Beverly Hills, le quartier hyperchic de la Cité des Anges aux Etats-Unis, un passionné d’architecture contemporaine a décidé de faire construire la maison de ses rêves. Pour concrétiser son ambitieux projet, il s’est adressé au bureau d’architecture de Moises Becker, l’un des architectes les plus en vue de Mexico City. C’est en s’inspirant des éléments naturels qui entourent la propriété que ce dernier a créé le style architectural et dessiné les volumes de la Laurel Way House. Sous la lumière éclatante du soleil californien, le jardin luxuriant de la maison ressemble à une oasis contemporaine empreinte de luxe et de sérénité.

Du point de vue architectural, la villa rend un bel hommage au fameux programme  » Case Study Houses  » initié à Los Angeles en 1945 ( voir encadré en page 44). Ce sont les lignes pures, les murs blancs immaculés et les généreuses baies vitrées débouchant sur la nature environnante qui donnent le ton. Très sobre, la construction affiche des volumes très sculpturaux. Pour lui conférer un caractère exclusif, Moises Becker a choisi les matériaux avec un soin tout particulier. Pour le revêtement de sol du rez-de-chaussée, il a opté pour un très élégant travertin Navona. Celui-ci recouvre entièrement l’entrée, la cour extérieure, les pièces à vivre et même la plage de la piscine afin d’augmenter l’impression d’espace. Les £uvres d’art ont été chinées chez Chacmool, une prestigieuse galerie d’art de Los Angeles. Les meubles, eux, proviennent des collections très exclusives de B&B Italia et Maxalto, un éditeur de mobilier contemporain incontournable sur la scène internationale du design. Les modèles retenus se marient à merveille avec l’esprit de la maison tout en créant un sentiment de confort et de chaleur. Grâce aux larges baies vitrées omniprésentes, le mobilier semble véritablement communier avec la nature. La frontière entre les murs de verre et le sol en travertin est, en effet, imperceptible. Dans le living, donnant sur la piscine azurée, de profonds et confortables canapés  » George  » encadrent une table  » Sina « , de B&B Italia. Très bas, le mobilier offre l’opportunité de laisser glisser le regard à l’extérieur pour que l’on puisse profiter de la vue magnifique en toute sérénité. Le hall d’entrée, sobre et dépouillé, est éclairé par une grande toile monochrome jaune vif, suspendue au-dessus d’une console  » George  » de B&B Italia. La vaste salle à manger accueille une table Maxalto Simplice  » SMTR30  » entourée de six chaises Maxalto Apta  » 2014 « .

Le sol du second niveau, lui, est recouvert de noyer du Pérou qui crée un contraste très élégant avec le sol blanc et les murs de verre. Cette mise en scène minimaliste donne une impression de fraîcheur bienvenue dans le paysage torride du Sud californien. Dans le second salon, très cosy, on a installé un canapé  » Andy  » couleur crème, une table  » Athos  » et des chaises  » Sina  » de B&B Italia devant une très originale peau de zèbre. Le lampadaire  » Arco « , dessiné par Pier Giacomo et Achille Castiglioni et édité par Flos, confère à l’ensemble un subtil parfum des années 1970. La chambre des maîtres des lieux, elle, invite au repos et à la méditation. Le lit Maxalto Apta  » 9745 « , recouvert d’une parure orange et coq de roche, fait face à un élégant bureau en bois foncé Maxalto Simplice  » SMTR24 « .

La décoration de cette demeure au charme discret reflète à la perfection le style de vie californien qui mêle subtilement l’architecture, l’art et la nature. Tout en empruntant les lignes de Richard Neutra û l’architecte qui a imposé le style moderniste en Californie du Sud par le biais de ses maisons aux murs de verre estompant les frontières entre l’intérieur et l’extérieur û Moises Becker a réussi à ajouter une touche très personnelle à l’esthétique incomparable du programme  » Case Study Houses « .

Serge Lvoff