Barbara Witkowska Journaliste

Quasiment aucune femme n’est épargnée! La cellulite s’installe dès la puberté et ne nous lâche pas facilement. Il existe pourtant quelques stratégies anti-capitons.

Selon les spécialistes, 95 % des femmes sont touchées par la cellulite. En cause ? Nos hormones. Les oestrogènes stimulent, en effet, une enzyme particulièrement active dans la fabrication des graisses. Pourquoi ce zèle ? Pour que le corps puisse bénéficier de réserves énergétiques suffisantes qui permettront d’assurer et les grossesses et l’alimentation des petits (dans le passé la femme allaitait pendant des mois, voire des années). Il n’y a donc aucun espoir de vous  » décapitonner  » avec des régimes amaigrissants. L’organisme défendra toujours son  » trésor de guerre « , réservé à la perpétuation de l’espèce et refusera à brûler des graisses qu’il considère comme sacrées.

Cela dit, la nature est injuste, car l’ampleur de la cellulite dépend du nombre de cellules graisseuses, les adipocytes, qui nous sont transmises génétiquement. Plus elles sont nombreuses et plus grand est le risque de stocker les graisses. D’autres facteurs entrent également en ligne de compte : la taille (la « peau d’orange » se voit plus sur une cuisse courte que sur une cuisse longue), l’âge, la qualité des muscles des fesses et des cuisses, l’élasticité de la peau, l’état de la circulation veineuse de la peau des cuisses et l’état de la circulation lymphatique. Sans oublier, les facteurs liés à notre mode de vie. Il a été prouvé que le stress, l’hyperémotivité et la fatigue alimentent les capitons. Les catécholamines (hormones du stress) nous incitent à consommer plus de sucre et réduisent l’activité de l’insuline. Le stress entraîne également une micro-inflammation des vaisseaux et accélère la sécrétion d’une hormone antidiurétique…

A vrai dire, faire  » fondre  » la cellulite est impossible. Cela dit, on peut peaufiner légèrement son aspect en obtenant un grain de peau plus lisse, une peau plus ferme et mieux hydratée. Comment ? En adoptant un plan d’attaque anti-capitons. C’est un  » travail d’équipe  » qui associe, obligatoirement, plusieurs éléments : des massages lymphatiques chez un kinésithérapeute, des séances de relaxation (yoga, sophrologie), de la gym, de la marche et un régime « light ». Les crèmes minceur apportent, enfin, un coup de pouce « plaisir ». Elles appliquent, toutes, la même stratégie : elles disciplinent les entrées et les sorties de nos cellules graisseuses, activent la circulation et drainent avec des actifs végétaux (ruscus, marron d’Inde, ginkgo biloba…), lissent et raffermissent. En effet, plus celle-ci est tonique et élastique, moins elle se capitonne.

La minceur en officine

Aujourd’hui, la minceur apparaît de plus en plus comme le domaine privilégié de la pharmacie. Pour séduire les femmes, les laboratoires élaborent des formules sensuelles, agréables, ludiques et de plus en plus rapides à utiliser.

Les Laboratoires RoC misent sur une recette gagnante : le Rétinol. On connaissait cette forme de vitamine A pour ses vertus antirides. Aujourd’hui, le département Recherche de Johnson & Johnson (dont RoC fait partie) lui découvre des qualités anticellulitiques. Le Rétinol est associé à la caféine et au ruscus et ces trois ingrédients « choc » agissent en synergie. Le rétinol, en stimulant l’activité cellulaire, rend la peau plus ferme et tonique. La caféine agit sur les enzymes qui entraînent la dégradation des graisses. Elle limite leur stockage et dégrade celles qui sont déjà installées. Le ruscus, extrait du petit houx, est un veinotonique. En dynamisant la circulation, il favorise l’élimination et le drainage des graisses. Résultat : après huit semaines d’application, les capitons sont réduits de 39 %.

Chez Vichy, les actifs clés sont la diglucosyne (molécule issue de la recherche) et la rutine, molécule d’origine végétale, appartenant à la famille des flavonoïdes. Leur rôle consiste à s’opposer à l’incorporation du glucose dans les adipocytes. En plus, leur action est optimalisée par des actifs lipolytiques et des actifs  » alpha-bloqueurs « . Les premiers, dont la caféine, contribuent au déstockage des graisses. Les seconds, tels l’escine et le ginkgo biloba, bloquent les récepteurs responsables de la lipogénèse (ou stockage de glucose). Une autre innovation technologique caractérise ce produit. Les nanocapsules de la taille des liposomes se trouvent au coeur d’une émulsion triple et complexe eau/huile/eau. L’avantage ? Tous les actifs sont libérés progressivement tout au long de la journée.

Sanofi-Synthélabo, lui, propose une formule  » deuxième génération « . Dans le premier soin minceur, il y avait déjà des Bio-actifs alpha/y qui réduisaient le volume des cellules graisseuses. Aujourd’hui, s’y ajoute la Bio-kine 6. Cet actif a la particularité d’empêcher les préadipocytes de se convertir en vrais adipocytes prêts à gonfler.

Pour sa part, Galénic a choisi la Phloridzine, un nouvel actif issu d’un extrait de l’écorce des branches de pommier. L’intérêt de cet ingrédient ? Il freine la pénétration du sucre dans les adipocytes et limite leur prolifération. Son efficacité est deux fois plus grande que la formule avec la caféine seule pour diminuer l’épaisseur du tissu adipeux. Le produit vise l’élimination de la cellulite incrustée, empêche son installation et son amplification. Ce nouveau soin cohabitera avec Extrême Minceur, produit amincissant local proposé en doses individuelles.

Avec ces 5 millions de tubes vendus à travers le monde depuis dix ans, Percutaféine des Laboratoires Pierre Fabre est le produit vedette incontesté. La raison ? Une formule simple à base de caféine, dont la concentration (à 5 %) a été validée par des travaux scientifiques. La caféine exerce une triple action. Au coeur des adipocytes, elle limite le stockage des graisses et favorise leur déstockage. Dans l’environnement tissulaire de l’adipocyte, elle agit au niveau de la perméabilité capillaire et résorbe les oedèmes. En 2001, ce produit s’enrichit de Cétiol. Ce nouvel agent hydratant est un dérivé de l’huile de coco. Il neutralise les effets desséchants de l’alcool et facilite la dissolution de la caféine dont l’excès peut favoriser l’apparition de taches blanches chez certaines femmes.

Chez Liérac, le sérum anti-capitons est concentré à 10 % de caféine active. Il s’agit de caféine nouvelle génération, parfaitement soluble et biodisponible. Elle est associée avec des phospholipides et des extraits de saule. Ce cocktail permet une pénétration et une diffusion optimale de la caféine et évite l’apparition de taches blanches.

Barbara Witkowska

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content