Sa maison est peinte aux couleurs du bonheur… et témoigne d’une passion féconde pour la mode et la déco. Loulou de la Falaise a ouvert à Weekend les portes de sa résidence de charme, nichée au coeur d’un joli jardin fleuri.

Symbole de la Parisienne intelligente, raffinée et pleine d’esprit, Loulou de la Falaise affiche un tempérament généreusement fécond. Amie d’Yves Saint Laurent, elle fut aussi des années durant la muse-collaboratrice du grand couturier, aujourd’hui à la retraite. Depuis 2003, elle crée, sous son nom propre, des petites merveilles de vêtements et d’accessoires. Sa mode et son goût pour la décoration exaltent un style très personnel et imprévisible qui privilégie les associations de couleurs insolites et contrastées.

Elevée à la campagne, Loulou, issue d’une famille noble franco-britannique, a toujours souhaité trouver son refuge,  » son coin de paradis « , comme elle aime à dire, au c£ur de la nature qui lui est si chère. Elle a acheté ce très joli manoir datant du xviiie siècle à la naissance de sa fille Anna. Petite anecdote : en découvrant la propriété, la créatrice a eu l’agréable impression de pénétrer dans un de ces paysages peints par Monet (nous sommes, il est vrai, en Normandie, non loin de Giverny, le sanctuaire fleuri du maître impressionniste). Immédiatement, elle remarque une petite porte au fond du jardin.  » En passant cette porte, s’enthousiasme Loulou, on peut s’évader durant des heures.  »

Dans l’aménagement, rien de tape-à-l’£il… Mais une atmosphère chaleureuse avec çà et là quelques touches d’humour qui font que cette demeure exquise échappe à tous les clichés. Le vert û couleur de l’équilibre, de l’harmonie et de la nature û règne dans plusieurs pièces. On note aussi la myriade de miroirs accrochés aux murs.  » Il est important pour moi, explique Loulou, de ne jamais perdre de vue le jardin où que je sois dans la maison.  »

Au rez-de-chaussée se niche l’adorable salon rose. Au-dessus de la cheminée d’époque trône un tableau réalisé par le grand-père de Loulou. Des décorations représentant des plumes sont posées comme des appliques. Ici, les miroirs arborent une forme de soleil. Les fauteuils, eux, sont recouverts de tissus lourds souvent utilisés dans les caravanes marocaines.

Le salon jaune, quant à lui, est plus spacieux et plus lumineux encore. Les murs, colorés de pigments naturels, sont agrémentés de miroirs rapportés d’Espagne. Partout de profonds fauteuils et de larges canapés û habillés d’un tissu provenant de Majorque et dont la particularité est d’avoir été tissés à l’ancienne û invitent à la détente… Des fleurs par brassées parfument délicatement l’atmosphère.

La cuisine aux murs jaunes, elle aussi, semble ensoleillée tout au long de l’année. Ses carreaux italiens posés de façon très géométrique lui donnent une force et une réelle originalité.  » C’est une de mes pièces préférées, confie Loulou. Ici, il se passe toujours quelque chose. C’est l’endroit où l’on se retrouve. On y prépare les repas, on y discute…. Plus qu’ailleurs, la convivialité y est de mise.  »

A l’étage, la chambre bleue est le repaire exclusif de Loulou. Au-dessus du lit, il y a un superbe accrochage de tableaux, représentant des bouquets de fleurs, acquis dans une brocante. A l’opposé, au-dessus de la cheminée, on remarque quelques £uvres peintes par Anna. La tête de lit est recouverte d’un tissu récupéré chez la grand-mère de Loulou. La courtepointe, elle, a été réalisée dans un tissu rapporté de Zanzibar. Les tables de nuit ont été achetées en Angleterre et les lampes viennent de Marrakech. Sous l’une des fenêtres, un petit meuble bibliothèque offre une assise afin d’admirer longuement le paysage.

La salle de bains… verte se trouve dans le prolongement de la chambre. Au sol, un kilim. Au-dessus du lavabo, encore un miroir soleil. La chambre d’amis est elle aussi très cosy avec ce tissu indien représentant l’arbre de vie utilisé comme tapisserie. Posée à même le sol : une boîte décorée par Maxime, la maman de la maîtresse de maison.

Comme dans sa mode, Loulou ose partout dans son home sweet home les mélanges de styles et de matières. Et puis, il y a le jardin chéri, pavé çà et là de pierres anciennes. Avec ses coins et ses recoins, ses fleurs, ses plantes aromatiques, ses herbes folles et ses arbres centenaires pour la plupart, il est sans conteste l’écrin de tous les bonheurs. Cachées par le bâtiment principal, les dépendances que les amis de Loulou surnomment affectueusement  » la banlieue  » permettent à chacun de profiter de ce théâtre en liberté.

Carole Schmitz

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content