Le restaurant de la semaine: Tanka

© Michel Verlinden

Rarement on aura vu une adresse nager à ce point à contre-courant. Alors que l’air du temps est au circuit court et à la connexion à la nature, Tanka prône le repli sur soi, comme si Anderlues tout autour n’existait pas. En témoigne l’imposant plan architectural du lieu quelque part entre le bunker et le club de nuit.

Propre dans son marbre, le décor va en heurter plus d’un avec ses décibels qui surpassent les conversations, son bar rétroéclairé et son light-show. Puisque la lave arrive, on l’attendra ici en dansant sur un volcan. Aucune objection car Flavio Macchia tient ses assiettes d’une main ferme. Il faut accepter le jeu de propositions aimantées par ce qui brille – caviar et homard à tous les étages – et le scénario qui juxtapose, parfois fusionne, les cuisines italiennes et japonaises. L’omniprésence des agrumes – ponzu, citron caviar ou de Sorrento… – évoque les décadences de l’asphyxie érotique. En entrée, le poulpe grillé, tarama, pomme de terre et sorbet d’agrumes (22 euros) a tout de la caresse, tandis que les ravioles au beurre de sauge (29 euros), demandées sans caviar, sacrent un équilibre beurré. La carte des vins classieuses dans laquelle on déniche des perles du Haut-Adige – Alois Lageder (51 euros), Franz Haas (60 euros) – confirme une adresse sans fausse note.

Où? 131, chaussée de Mons, à 6150 Anderlues. tankarestaurant.be

Genre Table escapiste

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content