Malgré la présence de modèles en acier plus abordables, les divers prix observés lors des rendez-vous horlogers de ce premier semestre restent aussi impressionnants que les montres elles-mêmes. Les innovations mécaniques se font toutefois plus rares cette année, les marques de luxe semblant lever le pied. Aperçu des nouveautés proposées par les grandes maisons du secteur…

Chez Van Cleef & Arpels (1.), le nouveau modèle Pierre Arpels Heure d’Ici & Heure d’Ailleurs indique clairement le temps sur deux fuseaux horaires différents. Au-dessus et en dessous de l’affichage linéaire rétrograde des minutes, à gauche du cadran, apparaît l’heure  » d’ici  » et  » d’ailleurs « . Le boîtier en or blanc renferme un mécanisme à remontage automatique. Le cadran laqué de blanc est, lui, agrémenté d’un élégant motif piqué. (31 200 euros)

La Calibre Diver de Cartier (2.) est la première montre de plongée présentée par le joaillier parisien dans sa collection toujours impressionnante de garde-temps. Elle est munie d’un mouvement manufacture automatique et, sur le cadran, des fonctions petite seconde, à 6 heures, et date, à 3 heures. La norme ISO 6425 garantit la fiabilité de l’objet lors des expéditions sous-marines, notamment grâce à sa lunette tournante unidirectionnelle, sa lisibilité dans l’obscurité, par le biais de la technologie Super-LumiNova, et son étanchéité jusqu’à 300 mètres de profondeur. (5 550 euros)

L’époque des montres volumineuses étant définitivement révolue, Vacheron Constantin (3.) mise sur la finesse en plaçant une répétition minutes dans un boîtier de 8,09 mm d’épaisseur pour sa Patrimony Contemporaine Calibre 1731. Cette complication est l’une des plus attrayantes du secteur de l’horlogerie car elle permet de ponctuer le temps qui passe par des sons. Ici, la sonnerie indique l’écoulement des heures et des quarts par différentes tonalités. (Prix sur demande)

Concurrents de Vacheron Constantin dans le domaine des montres ultraplates, Piaget (4.) bat, cette année, des records en la matière avec son Altiplano 900P de 3,66 mm d’épaisseur pour 38 mm de diamètre. Le boîtier, le mécanisme et le cadran de ce modèle forment un tout unitaire. Une prouesse. (Or blanc, 24 300 euros)

De son côté, IWC (5.) joue la carte des combinaisons insolites de matériaux avec la nouvelle Aquatimer Calendrier perpétuel Digital Date et Mois. Un boîtier en titane et or rose recouvert de caoutchouc abrite un mécanisme qui tient compte automatiquement de la longueur des mois et des années bissextiles, un siècle durant. La date est particulièrement lisible grâce à l’affichage XL implanté à 10 et à 2 heures. (Prix sur demande)

C’est la première fois qu’un modèle d’ A. Lange & Söhne (6.) combine un mécanisme d’arrêt seconde pour le tourbillon à une fonction de mise à l’heure, ce qui permet d’arrêter la 1815 Tourbillon à la seconde près pour la remettre à l’heure. Lorsque l’on tire la couronne, le balancier s’immobilise instantanément et l’aiguille des secondes revient immédiatement à la position zéro. La montre peut alors être réglée avec précision. (20 000 euros)

La marque Roger Dubuis (7.) est une merveille de génie mécanique, même si elle a autrefois souffert d’un excès de virilité. Les choses changent peu à peu, comme en témoigne ce modèle élégant. D’un diamètre de 42 mm, la Hommage Automatique, disponible en rouge et en or blanc, se distingue par son cadran rehaussé d’un motif en soleil guilloché. (Prix sur demande)

Connue pour son stylo légendaire Meisterstück, qui fête son 90e anniversaire cette année, la société allemande Montblanc (8.) ne pouvait manquer de célébrer cet anniversaire avec sa branche  » horlogerie « , beaucoup plus récente. D’autant que, depuis son rachat de la manufacture Minerva, à Villeret, l’entreprise se distingue dans le secteur. Signe qui ne trompe pas : le CEO de la prestigieuse maison Jaeger-LeCoultre travaille désormais pour elle. Ce modèle en or de la Meisterstück Heritage Perpetual Calendar symbolise cette belle ascension. (16 900 euros)

L’horlogerie moderne agrémentée d’une petite touche de nostalgie : pendant longtemps, la marque Panerai (9.), d’origine transalpine, a fourni des montres à la marine italienne. Comme beaucoup de navigateurs voulaient porter leur garde-temps au poignet droit, la couronne a été déplacée du côté gauche du cadran. La nouvelle Luminor 1950 3 Days, qui s’inspire de cette période, est donc idéale pour les gauchers. Pour renforcer l’effet revival, le verre a été remplacé par du Plexiglas. (8 200 euros)

La collections Royal Oak d’Audemars Piguet (10.) affiche un look à la fois sportif et raffiné. La Offshore 37 mm pour dames, lancée cette saison, est un exemple typique de luxe informel, avec son bracelet en caoutchouc et sa rangée de diamants taillés en brillants sur la lunette d’un boîtier en acier. Ce modèle, aussi disponible en or rose, est doté d’un mécanisme à quartz. (14 590 euros)

À l’occasion de son dixième anniversaire, Greubel Forsey (11.) présente pour la première fois un modèle pourvu de diamants. Les pierres sélectionnées sont très exclusives, ce sont des gemmes nées il y a environ un milliard et demi d’années à plus de 150 km sous terre. Ce modèle Tourbillon 24 Secondes Contemporain est l’un des plus emblématiques de la marque, surtout dans sa version Diamond Set. Le tourbillon sert à compenser l’effet de la pesanteur sur la précision de la montre. (Prix sur demande)

La ligne Rendez-Vous de Jaeger- LeCoultre (12.) n’égalera sans doute jamais l’engouement suscité par la légendaire Reverso. Et pourtant, elle rencontre un succès manifeste depuis deux ans déjà. Cette année, la marque présente la Rendez-Vous Date dans un boîtier en or rose de 27,5 mm de diamètre. Le mécanisme du petit calibre 966 est visible à travers un fond saphir. La date s’affiche à 6 heures sur le cadran et la lunette est sertie de diamants. Pour le bracelet, on a le choix entre le cuir ou des mailles en or rose. (28 100 euros)

Le modèle Clifton de Baume & Mercier (13.) a été accueilli par un concert de louanges l’année dernière. La simplicité vintage de cette montre s’agrémente, en 2014, de nouvelles fonctions. Outre la Flying Tourbillon Retrograde Date et d’autres variantes, on retiendra cette Chronograph particulièrement attrayante, même si le profil fort et la simplicité initiale du modèle en pâtissent quelque peu. (4 800 euros)

L’une des rares surprises de ce salon est venue d’une marque plutôt confidentielle, Parmigiani (14.), qui semble subitement vouloir s’adresser à un public plus large avec une version acier de sa collection Tonda. Le Métrographe s’adresse aux hommes, la Métropolitaine aux femmes. Cette dernière, en photo, est une montre automatique offrant une réserve de marche de 50 heures dans un boîtier de 33 mm de diamètre. (A partir de 7 000 euros)

Pour cette Tourbillon RM 19-01 Natalie Portman, Richard Mille (15.) a donné carte blanche à l’actrice américaine qui a choisi un motif  » araignée « , un insecte porteur d’une riche symbolique sur tous les continents et particulièrement apprécié par l’artiste Louise Bourgeois. (Prix sur demande)

Des prix indicatifs des modèles sont communiqués lors des salons. Pour les prix définitifs, voir en bijouterie.

PAR SERGE VANMAERCKE

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