Très demandée lors des défilés pour le printemps-été 2015, la Belgo-burundaise nous raconte son quotidien ultrarempli lors de la Fashion Week parisienne.

« Quand le timing est serré, mon agent prévoit un scooter avec chauffeur. C’est la manière la plus rapide de se déplacer à Paris. Lorsqu’il fait beau, c’est fantastique.  »

En route vers son prochain défilé, dans une tente aux Tuileries, elle est retenue par des photographes.  » Je prends souvent le temps de poser pour eux car j’estime que cela fait aussi partie de mon métier. En tant que mannequin, on est sans cesse sous le feu des projecteurs. Il faut toujours être au top. Ils shootent mon maquillage et mon look du jour. Depuis que je fais ce métier, je porte beaucoup plus de noir. J’ai l’impression que c’est le code vestimentaire en vigueur dans l’univers de la mode.  »

En backstage du show d’Elie Saab, une demi-heure avant le début du spectacle.  » Comme je participe à plusieurs défilés et castings aujourd’hui, je suis arrivée juste à temps ici. En principe, nous devons être en coulisses quatre à cinq heures avant le début. Mais lorsque c’est impossible, vingt minutes suffisent pour se métamorphoser. J’ai désormais tellement l’habitude d’avoir trois personnes qui s’affairent autour de moi en même temps que je ne le remarque même plus.  »

 » Maquillage, coiffure et habillage s’enchaînent. Comme je suis parmi les dernières à arriver, je n’apparais pour la première fois sur le catwalk qu’à la moitié du show. J’ai déjà enlevé mes chaussures car chaque seconde compte. Je suis toujours un peu nerveuse avant de monter sur le podium mais ce que je ressens lorsque j’y suis me fait oublier tout le reste. C’est indescriptible.  »

 » Le défilé d’Elie Saab était le dernier de ma journée. J’ai le temps de me rendre à mon prochain casting en métro. Pendant le trajet, j’envoie généralement des mails à mes amis et ma famille et je checke mon programme du lendemain.  »

 » La Fashion Week est une période très chargée, je n’ai pas une seconde à moi pour flâner dans Paris. Mais entre deux rendez-vous, je prends toujours le temps de regarder ce qui m’entoure et de faire des selfies (rires). Je suis souvent seule lors de mes déplacements mais cela ne me dérange pas. J’ai appris très tôt à me débrouiller. Le fait d’être un peu plus âgée me permet de me sentir bien dans mes bottes, de mieux gérer le stress et l’éloignement d’avec mes proches.  »

Essayages pour la créatrice néerlandaise Iris van Herpen, quarante-huit heures avant le jour J.  » J’ai été sélectionnée pour ce défilé mais je ne vais finalement pas pouvoir y participer car j’en ai un autre, important, le même jour. Il s’agit d’une erreur de mon agent. C’est dommage car j’apprécie beaucoup l’équipe, que je connais depuis la saison dernière, et les vêtements sont fantastiques. Ces essayages étaient donc inutiles mais cela arrive fréquemment. Dans le domaine de la mode, beaucoup de choses se décident en dernière minute. « 

PAR ELLEN DE WOLF / PHOTOS : CHARLIE DE KEERSMAECKER

 » On est sans cesse sous le feu des projecteurs. Il faut toujours être au top.  »

 » Je suis toujours un peu nerveuse avant de monter sur le podium mais ce que je ressens lorsque j’y suis me fait oublier tout le reste.  »

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