Un quart de siècle que la troupe des Baladins du Miroir sillonne les routes au fil de ses spectacles. Place à  » 1914, le grand cabaret « , dernier-né d’une grande famille du voyage.

Jusqu’au 13 novembre prochain, Cinquantenaire, à 1000 Bruxelles. Tél. : 010 88 83 29. Du 1er au 17 décembre prochain, Esplanade St-Léonard, à 4000 Liège. Tél. : 04 222 06 96.

« Un convoi de camions et de roulottes décorées de personnages fabuleux arrive sur la place… Un cercle se forme, un chapiteau se dresse… La magie d’un monde éphémère s’érige. Bienvenue chez les Baladins du Miroir.  » Présents dans le monde du spectacle depuis vingt-cinq ans, les Baladins ont conçu un théâtre chaleureux et simple où les spectacles présentés n’en sont pas moins des instants de bonheur comme de réflexion. Pénétrer dans leur univers, s’installer sous le chapiteau, c’est un peu faire partie – le temps d’une soirée – de cette famille de 25 comédiens. Eux qui parcourent 7 000 kilomètres par an et font halte dans une bonne vingtaine de villes ont joué en France, en Suisse, à Montréal et au Niger. Parmi leurs spectacles passés,  » Le Système Ribadier « ,  » Don Quichotte « ,  » Le Songe d’une nuit d’été  » ou encore  » La Balade du grand macabre « . Avec un souci : professionnaliser le théâtre forain.

En témoigne leur dernière création,  » 1914, le grand cabaret  » ( photo), écrit par Vincent Zabus et Gaspar Leclère qui signe également la mise en scène tandis que les chorégraphies ont été mises au point par Myriam Toussaint sur des musiques de Line Adam.

Zoom sur Paris, le 27 juillet 1914, alors que la guerre est aux portes de la capitale. La troupe de théâtre et de grandes illusions  » Les Cippolini  » est en ébullition : à trois jours de la grande première face au Tout-Paris, manque encore le final. Les dames répètent, s’énervent, se chamaillent. Gaëtano Cippoloni, le patriarche, a des idées tellement arrêtées qu’elles butent contre celles de son fils, le mystérieux Jean, passionné de cinéma. Ses confidents, la troupe des artistes de Montmartre – l’expatriée russe, l’écrivain, la souteneuse, la jeune prostituée -, l’encouragent à faire connaître l’art de Méliès tandis qu’ils entendent eux-mêmes rebâtir le monde. Tout ce petit monde évolue sur un plateau amovible, tour à tour coulisses du théâtre ou terrasse bancale de Montmartre. Le jeu alterne avec le chant et les danses, particulièrement bien maîtrisés par la troupe. En guise de final, un petit film  » à la Méliès  » réalisé en collaboration avec des élèves de l’IAD.

Un spectacle à l’image de ceux qui le jouent, accessible et profond, drôle et tendre.

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